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Eolienne
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Eolienne

Optimiser le pilotage du réseau

Institutionnel
Transition énergétique
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L’Union européenne s’est fixée des objectifs ambitieux pour lutter contre le réchauffement climatique et la France a placé la barre à 23 % d’énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale en 2020. Elle s’est aussi engagée à réduire la part du nucléaire dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’énergie.
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Evolution du mix énergétique

Transformer le mix énergétique est indispensable pour produire une électricité décarbonée, mais soulève des problématiques nouvelles : l’intermittence de la production renouvelable, sa géographie inégale et les nouveaux usages électriques. Articuler les nouveaux modes de production et de consommation d’électricité est le challenge de RTE.

RTE imagine des leviers de flexibilité pour continuer à assurer la sécurité de l’alimentation et la solidarité électrique à l’échelle de la France et de l’Europe.

Si la montée en puissance des énergies renouvelables (EnR) est indispensable au développement d’une électricité décarbonée, cela soulève des problématiques nouvelles : production intermittente, nouvelle répartition géographique de la production et nouveaux usages à prendre en considération.

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Besoins de flexilibilités sur le réseau


Afin d’articuler efficacement les nouveaux modes de production et de consommation d’électricité, RTE doit trouver des solutions flexibles. Celles-ci permettront d’assurer la sécurité de l’alimentation mais aussi la solidarité électrique à l’échelle de la France et de l’Europe, tout en accompagnant les objectifs fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.


Il revient donc à RTE de faire évoluer le réseau de transport d’électricité pour intégrer une part croissante d’énergies renouvelables (EnR), tout en maintenant la qualité de l’alimentation actuelle et en continuant d’assurer la solidarité électrique entre les territoires.

Gérer une production intermittente

La production des fermes éoliennes et solaires varie selon les saisons et au cours d’une même journée. Le réseau de transport d’électricité doit gagner en flexibilité pour gérer cette variabilité de l’offre.

Tout l’enjeu consiste à optimiser les flux quand les fermes solaires et éoliennes produisent le plus et, à l’inverse, à compenser leur intermittence quand leur production chute. RTE imagine de nouveaux leviers de flexibilité du système électrique : effacements de consommation, solutions de stockage et adaptation du réseau. Voici deux exemples concrets.
 

Adaptation du réseau - des postes électriques nouvelle génération

Ces postes électriques à haute et très haute tension permettent d’intégrer jusqu’à 30 % d’électricité supplémentaire issue de sources renouvelables. Équipés de fibre optique et de capteurs, ils mesurent en temps réel les flux et recueillent les données utiles pour gérer de manière dynamique le système électrique.

Une première mondiale, fruit d’un partenariat entre RTE, de grands industriels (Alstom, ENEDIS, Schneider Electric, Alcatel Lucent) et la start-up Neelogy, qui a développé la technologie de mesure du courant, et développée avec le soutien de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME).

5 postes nouvelle génération ont été déployés en Bretagne, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

 

L'expérimentation du stockage avec le projet « RINGO » pour absorber les surplus d’origine renouvelable

Des batteries pilotées par un logiciel, c’est la solution RINGO expérimentée par RTE, une première mondiale en matière de stockage de l'électricité. Une première batterie absorbe le surplus de production renouvelable locale, qui est simultanément libéré par une autre batterie située dans une zone qui en a besoin.

Avec ses 10 MW de capacité de stockage, l’équivalent de la production de 5 éoliennes, Ringo permet d’éviter les pertes de production d’électricité renouvelable et de limiter la construction de lignes électriques.

Découvrir le projet RINGO

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Ringo - Gestion automatisée d'un réseau de batteries de stockage d'électricité

 

S’adapter à la nouvelle géographie de la production

Accueillir les énergies nouvelles dans le mix énergétique, c’est prendre en compte leur répartition géographique spécifique. Les ressources éoliennes et solaires ne sont pas forcément situées à proximité des foyers de consommation, ni du réseau existant, et nécessitent de nouveaux raccordements. Au-delà, leur production est rarement en adéquation avec les besoins locaux, ce qui implique d’acheminer la production excédentaire vers les centres de consommation, y compris hors de France et, à l’inverse, de pallier les déficits de production.

Cette gestion se fait aujourd’hui à l’échelle européenne. RTE œuvre à la construction du marché européen de l’électricité pour accroître la capacité des échanges transfrontaliers et le couplage des marchés. Et pour planifier les nouveaux besoins en infrastructures, RTE participe à la définition des politiques publiques de l’énergie.

x5
C'est le ratio d'électricité que la région Centre-Val-de-Loire produit par rapport à ce qu'elle consomme
5 %
C'est la quantité d'électricité produite par la région Île-de-France qu’elle consomme

Le raccordement de l'énergie en mer

RTE crée le réseau de la transition énergétique permettant de développer le potentiel des énergies renouvelables, dont l’éolien en mer. Pour cela :

  • RTE prolonge son savoir-faire en mer pour construire un réseau permettant d’acheminer l’électricité produite en mer vers le continent afin qu’elle puisse être consommée partout en France.
  • RTE travaille avec les producteurs, en lien avec l’Etat, afin de planifier et de rationnaliser au mieux l’installation des parcs en mer et des éoliennes. Cela permettra de limiter l’impact environnemental (en réduisant le nombre de lignes électriques par exemple), de limiter le coût de leur installation pour le consommateur, d’assurer la sécurité d’alimentation de tous. RTE pourra connecter entre eux les parcs pour former des hubs ce qui offrira des solutions de secours pour acheminer l’électricité vers le consommateur même en cas d’incident technique.
     

Par exemple, au large de Saint-Nazaire, les travaux de raccordement du premier parc éolien en mer au réseau électrique ont commencé en novembre 2019 : 80 éoliennes, 480 MW de puissance installée, soit l’équivalent de 20 % des besoins électriques de la Loire-Atlantique couverts par des énergies vertes à partir de 2022.

 

Voir la page raccordement des énergies marines

Les nouveaux usages de l’électricité

 

Aujourd’hui, les bâtiments intelligents communiquent entre eux et avec le réseau électrique pour générer des économies d’énergie. La mobilité électrique progresse : le nombre de véhicules électriques a été multiplié par 4 entre 2014 et 2019 en France. L’autoconsommation et le pilotage de la charge des appareils complètent le panorama des nouveaux usages de l’électricité, stimulés par la technologie et la multiplication des acteurs.
Ces nouveaux usages peuvent représenter de nouvelles opportunités de gestion du réseau.


 

Intégrer l’essor des véhicules électriques

Le nombre de véhicules électriques en France devrait atteindre 15,6 millions en 2035, ce qui représente des émissions de CO2 divisées par 4 par rapport à un véhicule thermique et un coût du plein annuel divisé par 3, voire par 5 avec le pilotage de la recharge (c’est-à-dire adapter la recharge du véhicule, par exemple en fonction des pics de production d’origine renouvelable).

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Mobilité électrique

RTE voit le développement de la mobilité électrique comme une opportunité pour le système électrique français, et l’anticipe. Il entrainera une consommation d’énergie de 48 TWh maximum, soit 10 % de la consommation française. Le système actuel peut donc l’absorber.

En outre, RTE pourrait capitaliser sur les batteries des véhicules électriques pour en faire un outil supplémentaire de gestion du réseau, sur le modèle de RINGO. Concrètement, les batteries des véhicules connectées au réseau intelligent permettraient de stocker de l’électricité. Elles pourraient déstocker l’électricité en cas de pic de consommation, ou à l’inverse, stocker les surplus de production d’origine renouvelable.