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Bilan électrique francilien 2022
Si l’Île-de-France demeure structurellement la région la plus consommatrice de France en raison de la densité de sa population et de son dynamisme économique, elle apporte aussi sa contribution au développement des énergies renouvelables.
Une consommation en forte baisse dans un contexte de crise énergétique inédite
En 2022, la consommation brute d’électricité en Île-de-France a baissé de 3,8 % par rapport à 2021. Elle s’est établi à 66,6 TWh, soit le 2e plus bas niveau de consommation observée en Île-de-France depuis 2014. Seule l’année 2020, marquée par les restrictions sanitaires, a vu un niveau de consommation moins important.
Malgré cette baisse et comme les années précédentes, Ile-de-France reste la région la plus consommatrice d’électricité (15 % de la consommation du pays) en raison de l’importance de sa population (20 % de la population du pays) et de son dynamisme économique (la région représente 30 % du PIB national).
La baisse de la consommation en Île-de-France s’observe sur l’ensemble des segments étudiés. Sur celui des consommateurs résidentiels et professionnels, représentant à lui seul 45 % de la consommation francilienne, la consommation finale accuse une baisse de 7,9 % par rapport à l’année précédente et s’établit à 27,9 TWh.
Quant au segment « industrie et tertiaire comprenant les grands consommateurs directement connectés au réseau de transport d’électricité et les PMI et PMI, la baisse de la consommation sur l’année entière est de 1 %. Cette moyenne recouvre cependant d’importantes variations. Si durant les 3 premiers trimestres de l’année la consommation sur ce segment a été supérieure à celle de 2021, la tendance s’inverse au dernier trimestre avec une baisse de 9,3 % par rapport à la même période l’année précédente. Une évolution qui peut être attribuée à la fois à l’effet prix et aux actions volontaires en faveur des économies d’énergie.
Sur ce segment, les secteurs qui ont enregistré les plus fortes baisses sont les transports et télécommunications, la sidérurgie, la métallurgie.
Corrigée des effets météorologiques, la consommation francilienne en 2022 s’élève 63,4 TWH, en baisse par rapport à l’année précédente 1,1 %, soit une évolution cohérente avec celle observée au niveau national (1,7 %).
Les franciliens mobilisés durant l’hiver 2022-2023
La consommation brute d’électricité en Île-de-France, tous types de consommateurs confondus, durant l’hiver électrique, à savoir d’octobre 2022 à février 2023, a baissé de 9,3 % par rapport à la période octobre 2021 - février 2022.
L’Île-de-France a donc apporté sa contribution à l’effort national de baisse de la consommation durant cette période de fortes tensions sur le réseau, permettant, in fine, d’éviter les coupures d’électricité.
La production renouvelable en hausse
Comme les années précédentes, en moyenne sur l’année, 94 % de l’électricité consommée en Île-de-France en 2022 provenait des régions voisines, les autres 6% correspondant à la production régionale.
Sur les 4 TWh produits en Île-de France en 2022, 34 % sont d’origine renouvelable. Les capacités renouvelables installées dans la région s’élèvent à 740 MW, en progression de 13 % par rapport à 2021. L’augmentation la plus forte concerne l’énergie solaire : à fin 2022, la puissance installée solaire s’élève à 255 MW, soit une hausse de 34 % par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, Île-de-France dispose du 2eplus important parc de production thermique renouvelable et à partir de déchets en France.
RTE investit pour la sécurisation de l’alimentation électrique et la transition énergétique en Île-de-France
Pour garantir une alimentation fiable et performante du territoire, RTE continue d’adapter et de sécuriser le réseau électrique. Ainsi, RTE poursuit le renouvellement progressif de 300 km de lignes électriques du réseau souterrain avant 2035.
En 2022, RTE a investi 161 M€ dans le réseau francilien. Les investissements sont amenés à croître dans les années à venir pour accompagner la décarbonation des activités économiques en Île-de-France et l’accueil sur le réseau de nouvelles activités telles que la production d’hydrogène décarbonné ou encore l’accueil des datacenters, qui choisissent l’Île-de-France en raison de la qualité de son alimentation électrique.
Pour accompagner l’ensemble de ses projets, RTE prévoit d’embaucher en 2022 environ 330 salariés en CDI en Île-de-France.