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En février, RTE maintient la vigilance sur la fin de l'hiver, mais les prévisions météorologiques sur la période sont favorables
La consommation des entreprises et des ménages se situe dans la continuité des observations de la première moitié de l’hiver, malgré les niveaux de prix observés sur les marchés de l'électricité. Elle demeure légèrement en dessous de son niveau avant la crise sanitaire, et la situation sanitaire actuelle n’occasionne pas de modification importante de son profil ou de son niveau.
S’agissant du parc nucléaire, les opérations de maintenance « classiques » qui étaient encore en cours à la fin du mois de décembre ont une nouvelle fois été prolongées par rapport au calendrier initial. Elles se sont achevées au cours du mois de janvier pour la plupart. Trois sont encore en cours et devraient s’achever d’ici à la fin de l’hiver.
S’agissant des arrêts exceptionnels de réacteurs, EDF a annoncé le 13 janvier que le réacteur de Penly 1 était concerné par un défaut similaire à celui détecté le 15 décembre dernier sur les centrales de Chooz et Civaux à proximité de soudures dans le circuit d’injection de secours. Pour ces cinq réacteurs, des durées d’arrêt très longues sont désormais prévues, le retour de certains de ces réacteurs étant renvoyé à la fin de l’année 2022. A ce jour, ces prolongations ne remettent pas en cause le diagnostic établi par RTE pour la fin de l’hiver, tous les réacteurs concernés étant déjà considérés par RTE comme étant à l’arrêt pour toute la période hivernale. La stratégie de contrôle de ce type de défaut sur le reste du parc, qui sera mise en œuvre par EDF sous le contrôle de l’ASN, aura des conséquences en matière de sécurité d’approvisionnement électrique au-delà de cet hiver. Celles-ci seront analysées par RTE dans de prochaines publications et notamment au travers du Bilan prévisionnel.
A court terme, la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire sera de l’ordre de 50 GW tout début février puis diminuera progressivement pour s’établir entre 38 et 46 GW à la fin du mois, se rapprochant des niveaux de l'hiver dernier. Les trois retours de réacteurs attendus d'ici à mi-mars feront l'objet d'une attention particulière, d'autant plus que six autres réacteurs devraient s'arrêter au cours du mois de février, pour maintenance.
Ces éléments conduisent RTE à maintenir son diagnostic de vigilance pour la fin de l’hiver.
Le recours à des moyens «post marché» (interruption de grands consommateurs industriels, baisse de la tension sur les réseaux de distribution) est probable en cas de vague de froid (de l’ordre de 4°C en dessous des normales) de plusieurs jours consécutifs, de situation de très faible production éolienne sur la plaque européenne, ou de forte dégradation supplémentaire de la disponibilité du parc de production, et quasi-certain si ces facteurs se combinent.
Sur la base des dernières prévisions, la survenue de tels épisodes météorologiques (notamment de vague de froid sévère) apparaît peu probable pour le début du mois a minima, et jusqu’à la fin de la période (mais avec un degré d’incertitude plus élevé ne permettant pas d’en écarter totalement le risque à ce jour).
RTE a publié le 22 novembre et le 30 décembre 2021 deux analyses de la sécurité d’alimentation en électricité pour l’hiver 2021-2022. Celles-ci portaient sur le début de la période hivernale (novembre-décembre) puis sur son cœur (janvier), et avaient vocation à être réactualisées début février 2022 pour affiner les prévisions s’agissant de la fin d’hiver. C’est l’objet des documents en bas de page.
Diagnostic réactualisé pour la fin d’hiver
Ces éléments conduisent RTE à maintenir son diagnostic de vigilance pour le mois de février.
Le diagnostic met en évidence que le recours à des moyens « post marché » (interruption de grands consommateurs industriels, baisse de la tension sur les réseaux de distribution) serait probable en cas de vague de froid (de l’ordre de 4 °C en dessous des normales), de situation de très faible production éolienne sur la plaque européenne, ou de forte dégradation supplémentaire de la disponibilité du parc de production et quasi-certain si ces facteurs se combinent (en particulier s’ils sont conjoints avec les pays voisins).
En dernier ressort, le recours à des coupures ciblées de consommateurs demeure une solution à laquelle RTE devra potentiellement recourir en cas de conditions météorologiques particulièrement difficiles ou de nouvelle dégradation des capacités de production, notamment nucléaires. Il ne s’agit en rien de situations de « blackout » impliquant une perte généralisée de l’alimentation électrique sur le territoire, mais d’une opération organisée par RTE et mise en œuvre par les distributeurs en lien avec l’administration territoriale de l’État, qui a un impact localisé et limité dans le temps (2 heures maximum consécutives), épargnant les consommateurs sensibles (en particulier le secteur de la santé).
Sur la base des dernières prévisions pour février, la survenue de tels épisodes météorologiques (notamment de vague de froid sévère) apparaît toutefois peu probable, a minima pour début février. D’une part les prévisions de température pour le début du mois, relativement fiables pour des échéances d’une à deux semaines, sont en effet favorables. D’autre part, le risque de survenue d’une vague de froid de plusieurs jours consécutifs tardive en fin d’hiver (fin février voire mars – comme par exemple fin février 2018) est habituellement sensiblement réduit par rapport au cœur de l’hiver mais il ne peut être exclu à ce stade. Le risque de délestage est donc écarté pour l’essentiel du mois de février. Il pourra être levé progressivement au fur et à mesure que les analyses météorologiques plus précises (typiquement d’une semaine pour la suivante) confirmeront cette perspective mensuelle.
Le dispositif ÉcoWatt permettra, au cours de l’hiver, d’informer les Français en temps réel sur le niveau de sécurité d’approvisionnement et les moyens de l’améliorer
Le dispositif ÉcoWatt , élargi à l’ensemble de la France en 2020, est pleinement utilisé cette année de manière à pouvoir donner une information unique et fiable sur la sécurité d’approvisionnement. Il est désormais articulé autour de quatre signaux, déterminés quotidiennement, qui permettent d’informer de manière pédagogique sur le niveau de consommation d’électricité, d’émettre des alertes sur le niveau de sécurité d’approvisionnement et de faire appel aux écogestes citoyens le cas échéant :
- Vert : Notre consommation est raisonnable.
- Jaune : Notre consommation est élevée. Nous pouvons modérer notre consommation.
- Orange : Le système électrique est dans une situation tendue, les éco-gestes citoyens sont les bienvenus.
- Rouge : Le système électrique se trouve dans une situation très tendue. Si nous ne baissons pas notre consommation d’électricité, des coupures ciblées sont inévitables. Adoptons tous les éco-gestes.
L’impact potentiel des gestes citoyens est difficile à estimer a priori. Il dépendra de l’appropriation du dispositif par les ménages, les entreprises et les collectivités locales et établissements publics. Le retour d’expérience du dispositif ÉcoWatt en Bretagne et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur a montré que le dispositif peut avoir un effet sur la consommation. Il peut en effet toucher des dizaines de milliers de ménages, d’établissements publics et d’entreprises, mobilisés par les médias au-delà de RTE (presse quotidienne régionale, radios, télévisions, etc.).
À l’échelle nationale, l’impact du dispositif pourrait être significatif et de nature à relâcher les contraintes lors de périodes très tendues du point de vue de l’équilibre offre-demande du système électrique.
Chaque particulier, entreprise ou collectivité a la possibilité de réduire la consommation d’électricité en France en adoptant des gestes simples, au bon moment. Les moments les plus propices sont ceux où la consommation française est la plus élevée :
- Entre 8 h et 13 h, au moment où la majorité des français débute leur journée et où l’activité économique s’accroît ;
- Entre 17 h 30 et 20 h 30, lorsque les particuliers rejoignent pour la plupart leur domicile (et mettent en route notamment leurs appareils électroménagers et chauffage), que les éclairages publics sont allumés et que d’autres consommateurs sont encore sur leur lieu de travail. C’est donc durant ces périodes qu’il est particulièrement important de réduire sa consommation lorsque cela est possible.
Le dispositif ÉcoWatt permet de connaître les jours et les horaires où les éco-gestes ont le plus d’impact sur le système électrique. Ces gestes simples, s’ils sont mis en œuvre par le plus grand nombre (ménages, entreprises, établissements publics), peuvent constituer un apport notable pour réduire la tension sur l’équilibre du système.