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Fos sur Mer - Détermination des fuseaux de moindres impacts
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Fos sur Mer - Détermination des fuseaux de moindres impacts

Détermination du fuseau de moindre impact - Ligne électrique aérienne à 400 000 volts entre Fos-Sur-Mer et Jonquières-Saint-Vincent

Projet
Transition énergétique
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Ce vendredi 27 septembre matin, l’Instance Locale de Concertation s’est réunie sous la présidence de Christophe Mirmand, préfet de la région Provence Alpes Côtes d’Azur, du département des Bouches-du-Rhône et coordonnateur du projet, en présence de Jérôme Bonet, préfet du Gard.
Paragraphes

RTE a présenté aux élus locaux et acteurs des départements du Gard et des Bouches-du-Rhône les différentes solutions étudiées et les critères de comparaison pour proposer le Fuseau de Moindre Impact (FMI) du projet de ligne électrique. À l’issue de la réunion le préfet coordonnateur a validé le choix du fuseau proposé par RTE, en précisant que ce projet, sera encore l’objet d’une concertation continue avant la déclaration d’utilité publique. Il proposera notamment de nouveaux échanges avec les maires des communes concernées et les élus du territoire.

Compte tenu des interrogations soulevées lors de la séance, le préfet a répondu positivement à la demande d’organiser, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), un débat global sur l’aménagement du territoire, prenant en compte les potentiels effets cumulatifs sur l’environnement des différents projets qui s’y déploieront.

Il a, en outre, formulé deux demandes complémentaires :

  • en complément du rapport technique déjà rédigé par RTE à la demande de l’État, la réalisation d’une contre-expertise indépendante, dans les trois mois, relative à l’enfouissement total ou partiel de la ligne réclamé par certains acteurs du territoire ;
  • la réactualisation de l’évaluation des besoins de raccordement électrique.

Ces demandes devront être prises en compte avant la finalisation du dossier d’enquête publique. Enfin le préfet coordonnateur s’est engagé à une concertation spécifique avec le monde agricole.

Le préfet s’est engagé à poursuivre le dialogue avec tous les acteurs du territoire.

La solution la plus équilibrée avec et pour le territoire

Cette étape importante clôt une première phase de concertation démarrée en juin 2023. Fruit d’un dialogue continu et d’études approfondies, elle traduit la prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux, agricoles, paysagers, économiques et touristiques. Ces critères ont permis de définir les contours d’un projet interrégional structurant en réponse à l’électrification des usages pour l’ensemble des habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et à la décarbonation de la deuxième zone industrielle la plus émettrice en gaz à effet de serre de France.

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Fos-Sur-Mer et Jonquières-Saint-Vincent - Carte
Carte - Détermination du fuseau de moindre impact

Depuis le poste de FEUILLANE, le fuseau s'insère dans le terre-plein central de la RN568 séparant la plaine de la Crau à l'est et les marais de la Camargue à l'ouest. Il contourne cet ensemble marécageux par le nord et traverse le Rhône dans un espace agricole peu habité et hors de la zone d'écopage.

Le fuseau reste à l'écart de la ville d'Arles et de son patrimoine réputé mondialement. Il se situe loin des Alpilles et de l'Abbaye de Fontvieille qui domine la plaine.

Le fuseau remonte vers le nord en direction du poste de JONQUIÈRES en s'appuyant autant que possible sur des lignes électriques aériennes existantes, tant dans la plaine du Rhône que sur le plateau des Costières. Le fuseau s'écarte des principales agglomérations que sont Bellegarde, Beaucaire et Tarascon.

C’est à l'intérieur de ce fuseau que sera défini le tracé de la ligne 400 000 volts à construire.

Christophe Mirmand
Préfet de Région

La zone industrialo-portuaire de Fos-Berre doit impérativement se décarboner. Il en va de son avenir. C’est une ardente obligation dans la lutte contre le changement climatique. Son tissu industriel existant est engagé dans un processus majeur et historique de transition écologique et énergétique et la zone doit accueillir de nombreux projets industriels essentiels pour le pays, l’économie et l’emploi. La solution ne peut être la fermeture des sites industriels et le recours à l’importation. L’accès à l’électricité décarbonée est la première condition de réussite de ce grand chantier. Le projet de ligne à très-haute-tension est donc indispensable pour réussir cette transformation et accueillir de nouveaux investisseurs, mais aussi pour permettre la desserte électrique de l’ensemble de la région. L’État veillera dans les phases suivantes à ce que le projet soit dimensionné au plus juste au regard des besoins en électricité, à ce que les impacts soient évités ou réduits au minimum et compensés le mieux possible. Il veillera aussi à la poursuite du dialogue.

Christophe Berassen
Directeur Développement et Ingénierie RTE Méditerranée

Parmi les différentes solutions techniques étudiées par RTE, la création d’une ligne électrique aérienne de forte capacité permet de répondre à l’augmentation projetée de la consommation du territoire. Un réseau 400kV dimensionné pour être au rendez-vous de la transition énergétique. Un réseau robuste qui assure la sécurisation de l’alimentation électrique régionale dans ce contexte.

Pascale HENAFF
Directrice de projet

RTE a étudié avec attention les spécificités de ce territoire pour définir la solution la plus équilibrée avec et pour le territoire. L’insertion paysagère, l’agritourisme et les enjeux environnementaux notamment, ont fait l’objet d’échanges soutenus et constructifs. Il en découle des mesures exceptionnelles d’évitement, de réduction et de compensation des impacts.

Zoom sur le besoin

Les demandes de raccordement actuelles représentent près de 6000 MW pour une augmentation de consommation régionale en 2028 variant entre 5 000 et 8 000 MW. Or, la capacité actuelle d’accueil du réseau électrique pour de nouveaux besoins est de 600 MW. Les travaux de renforcement du réseau actuel ainsi que la nouvelle ligne permettront d’augmenter cette capacité d’accueil entre 3 700 et 5 600 MW en activant des leviers de flexibilité. À noter : La région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne produit que 40 % de l’électricité qu’elle consomme et le Gard seulement 35 %.