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Pourquoi la France a-t-elle connu de nouveaux records d’échanges d’électricité en ces premiers jours de 2024 ?
La semaine prochaine, des consommations d’électricité en hausse sont prévues avec la reprise de l’activité économique et des températures annoncées en dessous des normales de saisons. La production française pourra couvrir les consommations sur le territoire, avec une pointe estimée à 83,5 GW mercredi 10 janvier. Même si aucune vigilance particulière n’est à prévoir pour la sécurité d’approvisionnement, la France pourra si besoin compter sur ses capacités d’import.
Mercredi 3 janvier 2024 à 15 h 30, la France a enregistré un nouveau solde exportateur maximum à 20,3 GW. La veille, les marchés avaient déjà montré leur intérêt pour la production d’électricité française en dépassant les précédents records d’exportations, survenus en février 2019 (17,4 GW) et décembre 2023 (18,7 GW).
Ce dynamisme des échanges commerciaux a d’abord été rendu possible par le renforcement des interconnexions entre la France, le Royaume-Uni, la Belgique mais aussi l’Italie, avec la mise en service en 2023 de l’interconnexion Savoie-Piémont.
Il s’explique par la réunion de plusieurs facteurs :
- de faibles consommations, en lien avec la baisse structurelle de la consommation observée depuis fin 2022 et avec une baisse plus conjoncturelle pendant la période des fêtes de fin d’année (particulièrement lors des creux de consommation l’après-midi et la nuit) et du fait des températures au-dessus des normales de saison,
- une production éolienne abondante en France et une disponibilité de la production nucléaire supérieure à celle de l’année passée.
Avec 17,4 GW produits, soit 29 % de la consommation d’électricité (60 GW), l’éolien était la deuxième source de production après le nucléaire.
Ce mardi 2 janvier environ 75 % des éoliennes du territoire national fonctionnaient et la France a ainsi atteint son maximum historique de production éolienne à 14 h. Rappelons que plus de 23 GW de production éolienne sont installés en France.
Ces conditions favorables ont permis d’enregistrer, les 2 et 3 janvier 2024, des journées totalement décarbonées sur EcoWatt. Deux jours durant lesquels la France a pu couvrir toute sa consommation à partir d’une production nationale d’électricité totalement décarbonée (nucléaire, hydraulique, éolien, solaire), y compris pendant les pointes de consommation.
À l’instar des exportations nettes réalisées ces derniers jours, la France pourra compter sur ses capacités d’importation depuis les pays voisins ; une situation classique qui témoigne concrètement du rôle positif des échanges européens d’électricité pour optimiser le fonctionnement du système électrique au bénéfice du consommateur (bénéficier de l’électricité disponible la moins coûteuse et renforcer la sécurité d’approvisionnement) et de l’environnement (bénéficier de l’électricité qui émet le moins de CO2).