En images : l’arrivée du tunnelier Ambre sur le chantier du MESIL à Saint-Denis

[Mise en souterrain à Saint-Denis – Arrivée du tunnelier Ambre sur le chantier]

[Illustration des travaux sur le futur village des athlètes avec une carte avec Saint-Denis, Saint-Ouen et Villeneuve-la-Garenne]

Benoît Facq (Manager de projet RTE) : Nous sommes aujourd’hui à Saint-Denis, sur le chantier de mise en souterrain de 15 km de lignes électriques, où est actuellement en train d’arriver le tunnelier Ambre.

Ce tunnelier va prochainement commencer à construire une galerie souterraine de 2,5 km de long, à 50 mètres de profondeur, qui accueillera dans le futur quatre nouvelles liaisons électriques.

[Ces travaux vont permettre de retirer 15 km de lignes aériennes, 80 hectares de foncier seront libérés pour de nouveaux projets d’aménagement]

Au total, ce sont quatorze remorques de matériel qui ont été acheminées depuis l’Allemagne jusqu’au chantier, et ce matériel va progressivement être descendu au fond du puits.

Aujourd’hui en particulier, on peut voir la roue de coupe : la pièce maîtresse du tunnelier, qui vient grignoter le terrain. Elle pèse pas moins de 25 tonnes et est descendue par les équipes.

[Les équipes vont assembler le tunnelier à 50 m sous terre]

Laurent Buissart (Directeur de Projet Spie Batignolles) : Le montage de ce type de machine dans ce puits est assez complexe. On a une machine qui fait 12 mètres de long, dans un puits qui fait environ 16 mètres de diamètre. Il y a donc pas mal d’enjeux d’organisation. À la suite des travaux de montage du tunnelier, on va « rentrer en terre ». Pour cela, on mobilise des équipes de Spie Batignolles : cinq équipes d’environ 15 personnes, qui vont se relayer en trois-huit. Sur ce site, on va travailler en continu jusqu’à la fin de l’année pour poser les 2 400 mètres du tunnel. Les chantiers de travaux souterrains nécessitent une logistique qui reste conséquente. Ici, on est sur un chantier de tunnelier à pression de boue, avec pas mal de matériel, et toute la logistique en surface se trouve derrière moi.

Benoît Facq : Il s’agit d’un chantier inédit. Habituellement, pour mettre en souterrain les lignes électriques, nous le faisons directement sous la voirie.

[Ici, c’est le choix d’une galerie en grande profondeur qui a été fait, pour répondre aux contraintes d’urbanisation de la zone]

Mais creuser une galerie souterraine à 50 mètres de profondeur, en plein Saint-Denis, sous des ouvrages comme l’A86 ou des voies SNCF, est un défi complexe.

Cela nécessite une vigilance constante sur de nombreux sujets : la logistique de l’approvisionnement en matériel, la gestion des déblais, mais aussi la qualité des couches géologiques traversées.

C’est pourquoi nous sommes très heureux aujourd’hui de voir cette étape importante du chantier se concrétiser, et nous vous donnons rendez-vous dans quelques mois pour la sortie du tunnelier.