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Interview de D. Roguet - À l’écoute des territoires, nous entretenons un dialogue durable avec le monde agricole
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Daniel Roguet, président de la Chambre d’agriculture de la Somme |
Comment est née la collaboration entre RTE et le monde agricole ?
"Les interactions entre les réseaux électriques et le monde agricole ne datent pas d’hier. Un premier accord avait été signé en 1970 avec EDF. Au cours des années, les pratiques agricoles ont changé et les besoins de développement du réseau de RTE aussi. Ces accords se sont adaptés à ces changements. Aujourd’hui, il existe deux protocoles. Ils sont le résultat d’échanges, d’écoute et de collaboration entre les différents acteurs. Le premier est lié à la présence des lignes électriques sur le parcellaire agricole et le second aux travaux de construction, de modification et d’entretien des ouvrages."
Depuis, d’autres axes de collaboration sont venus s’ajouter à ces protocoles pour aller plus loin.
"Effectivement. Nous avons par exemple, mené des études agronomiques communes pour évaluer l’impact des liaisons électriques souterraines. Nous avons mis en place un partenariat avec la confédération nationale de l’élevage pour créer des espaces de pâturage dans les tranchées forestières situées sous les lignes à haute et très haute tension. RTE a contribué à la mise en place de l’association GPSE (Groupe permanent de sécurité électrique), qui répond aux sollicitations d’éleveurs sur l’impact potentiel des phénomènes électriques sur les élevages, réalise des diagnostics et assure par exemple, un suivi des exploitations laitières. Toutes ces actions sont rendues possibles car concrètement, plus on se connaît et plus il est facile de travailler ensemble. C’est un partenariat de confiance réciproque."
En tant que président de la Chambre d’agriculture de la Somme, vous avez été particulièrement impliqué dans la mise en œuvre de deux projets de nouvelles liaisons électriques.
"C’est exact et ce fut une très belle expérience. Nous avons été sollicités dès le début du projet pour établir le cahier des charges de deux nouvelles liaisons souterraines dans le département de la Somme. Nos interlocuteurs ont été sensibles aux conséquences et à l’impact des travaux sur les cultures en place et futures. Le résultat ? La remise en l’état du sol après les travaux a été exemplaire et nous avons réussi, grâce au tri des terres, à maintenir la qualité de la terre végétale."
Plus récemment, vous expérimentez de nouvelles pratiques innovantes, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
"Nous réalisons le suivi agronomique par drone de 12 parcelles situées sur le tracé de la ligne électrique souterraine Hargicourt-Pertain. L’objectif est d’étudier précisément le potentiel productif des parcelles qui ont été impactées par les travaux et donc d’évaluer leur retour « à la normale ». Le drone nous permet d’avoir une vision d’ensemble des sols : densité de végétation, couleur des cultures, relief… Rapidement, cette innovation pourra être utilisée par d’autres Chambres d’agriculture."