A la vitesse de l’éclair, sécuriser le réseau en moins d’une seconde

L’une des missions de RTE est d’équilibrer à chaque seconde la consommation et la production d’électricité. Ce que l’on sait moins, c’est tout ce qui se passe avant ! Pour assurer la sûreté du réseau de transport d’électricité, RTE dispose en effet de mécanismes de protection et de surveillance qui agissent à des échelles de temps infinitésimales !

Image L'imprévu	L’imprévu qui entraîne un court-circuit La foudre tombe sur un arbre qui, calciné et déraciné, tombe sur une ligne à 225 000 volts et crée un court-circuit. Sans les mécanismes de protection à l’œuvre, on pourrait risquer une coupure d’électricité dans toute la zone.
Image + 1 milliseconde	Le court-circuit crée un défaut sur le réseau Le court-circuit entraine instantanément une hausse du courant électrique. À cause du court-circuit, la résistance globale du réseau devient presque nulle et l’intensité augmente immédiatement dans des proportions colossales. Les centrales de production d’électricité qui s’efforcent d’alimenter la consommation se retrouvent à « produire dans le vide » et accélèrent donc de façon incontrôlée. Cela se traduit par une augmentation énorme du courant. Ce sont désormais tous les ouvrages du réseau situés entre les centrales et l’endroit du court-circuit qui sont traversés par ce transit très élevé.
Image + 20 millisecondes	La détection de l’anomalie sur le réseau Des capteurs, situés dans chacun des 2 800 postes électriques exploités par RTE, détectent en temps réel cette fluctuation anormale du courant.
Image + 30 millisecondes	La détection de l’anomalie sur le réseau Des capteurs, situés dans chacun des 2 800 postes électriques exploités par RTE, détectent en temps réel cette fluctuation anormale du courant.
Image + 40 millisecondes	Les protections du réseau « communiquent entre elles » Pour accélérer l’élimination du court-circuit et choisir les bons disjoncteurs à ouvrir, les protections échangent entre elles les données liées au défaut qu’elles ont détecté. Elles déterminent selon un schéma préétabli le périmètre du réseau qu’il faut isoler, pour éviter que, sur la zone concernée, le réseau ne s’effondre comme un château de cartes. Le but est de circonscrire le défaut en mettant hors tension la plus petite portion de réseau possible. En effet, le reste du réseau continue de vivre, et il faut à la fois continuer d’évacuer la production des centrales et assurer la continuité d’alimentation en électricité.
Image + 100 millisecondes	Les disjoncteurs isolent le court-circuit Au sein des postes électriques de RTE, les disjoncteurs sollicités par les protections coupent le courant en quelques dizaines de millisecondes. A l’intérieur, la quantité d’énergie est tellement importante que, lors de son fonctionnement, un arc électrique se forme au sein du disjoncteur. Puis cet arc électrique est soufflé par le disjoncteur qui s’ouvre. La ligne est hors tension.
Image + 101 millisecondes	Début du retour à la normale La ligne où se situait le défaut est désormais isolée. Le court-circuit a disparu et le réseau retrouve un fonctionnement normal. Le réseau étant maillé (comme le réseau routier), les électrons passent par un autre chemin (comme si une route était barrée) et les centrales électriques peuvent reprendre un fonctionnement normal.
Image + 250 millisecondes	Un incident de grande ampleur aurait pu avoir lieu Si le défaut n’avait pas été isolé avant cette échéance, beaucoup de matériel du réseau RTE aurait pu casser sous l’action de la force de ce courant. Bien plus, les centrales de production d’électricité de la zone auraient pu atteindre leurs limites acceptables de fonctionnement et s’arrêter automatiquement. On aurait pu courir à la catastrophe : la perte de ces centrales aurait mis en péril l’équilibre électrique et mener à un incident de plus grande ampleur.
Image + 1 seconde	L’incident devient visible pour l’homme ! Le changement d’état du réseau électrique est immédiatement remonté au sein des salles d’exploitation et de conduite du réseau électrique sous forme d’alarme sonore et visuelle. La majorité des courts-circuits sont fugitifs : comme un choc de foudre, par exemple, ne dure qu’un instant, le défaut a déjà automatiquement disparu lorsque les opérateurs le constatent.