Les fonctionnalités de ce site listées ci-dessous s’appuient sur des services proposés par des tiers. Hormis pour la mesure d’audience par la solution Matomo dont les données sont rendues anonymes, ces tiers déposeront des cookies qui vous permettront de visualiser directement sur le site de RTE du contenu hébergé par ces tiers ou de partager nos contenus si vous donnez votre accord (consentement). Via ces cookies, ces tiers collecteront et utiliseront vos données de navigation pour des finalités qui leur sont propres, conformément à leur politique de confidentialité (lien ci-dessous). Cette page vous permet de donner ou de retirer votre consentement, soit globalement soit finalité par finalité. Pour exercer vos droits sur les données collectées par les tiers ou pour toute question sur ces traitements vous pouvez les contacter directement.
L’Europe n’a pas frôlé le blackout le 8 janvier
Une variation de la fréquence à l’origine de l’incident
Le cœur électrique de l’Europe bat au même rythme : 50hz. C’est la fréquence commune à tous les pays. Il assure la stabilité des échanges d’électricité en Europe à chaque seconde, de Lisbonne à Varsovie, de Copenhague à Istanbul.
Le 8 janvier, cette fréquence a brusquement chuté à 49,8Hz. Une variation qui peut sembler minime mais suffisante pour mettre en danger la stabilité du réseau.
Pourquoi cette situation : l’origine de l’incident se situe dans un poste électrique en Croatie. Un incident sur un élément du poste (sorte de disjoncteur) a rendu inopérantes deux lignes électriques, liées au poste, qui géraient les flux entre l’Est (Serbie, Roumanie, Turquie) et l’Ouest (Bosnie, Hongrie).
Lorsqu’une ligne électrique n’est pas sous tension, l’électricité trouve un autre chemin et passe par les autres lignes. Avec un risque de surcharge et par effet boule de neige, l’ensemble des lignes pourraient être surchargées. 14 lignes sont mises hors tension pour éviter que l’incident ne s’étende.
La zone unique « Continentale Europe » se retrouve coupée en deux morceaux. Une première zone à l’Ouest (dont la France) qui connait une baisse de la fréquence d’environ 0,2 Hz. La zone Est, qui a l’inverse connait une hausse de fréquence de 0,6 Hz.
Des sites industriels coupés pour préserver l'alimentation en électricité de tous
Comment y faire face ? Les pays européens et en premier lieu, la France, disposent de barrières de défense. Elles ont été activées. En France, 16 sites industriels parmi les plus gros consommateurs d’électricité, sont immédiatement déconnectés du réseau. C’est l’équivalent de la consommation d’une métropole comme Lyon qui se retrouve déconnecté du réseau. De son côté, l’Italie fait de même.
Cette barrière de défense stoppe la chute de la fréquence. Elle permet aux gestionnaires de réseau européens de travailler au rétablissement du bon niveau de fréquence à l’échelle européenne, ce qui sera acquis vers 16h.
Ce dispositif a donc permis d'assurer la sécurité du réseau électrique et éviter tout risque de coupure en France et en Europe. Si elle reste exceptionnelle, l’activation de ce dispositif est un levier efficace, planifié et maitrisé, pour assurer la continuité d’alimentation des consommateurs français et européens.