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Renforcement de l’axe électrique Normandie - Hauts-de-France : les échanges avec les parties prenantes du territoire se poursuivent
RTE a d’ores et déjà tiré les enseignements de la concertation préalable du public qui s’est terminée mi-février dernier. Les différentes suggestions ont conduit à des évolutions notables du projet :
- dans la définition des fuseaux avec par exemple une modification au niveau du passage dans la zone d’Oisemont ;
- à des engagements notamment vis-à-vis de l’activité agricole avec la réalisation d’un diagnostic préalable des élevages en lien avec les Chambres d’agriculture quand le fuseau de moindre impact sera retenu et le tracé connu ;
- sur la multiplicité des infrastructures électriques, RTE s’est notamment engagé à étudier la dépose complète ou partielle de la liaison électrique 225 000 volts Argoeuves-Beauchamps ;
- enfin, concernant les impacts sur les massifs boisés, RTE favorisera les aménagements en faveur de la biodiversité (lisières étagées…) et évitera le recours au matériel tracté permettant de broyer les ronces et les arbustes.
La prochaine étape, essentielle, pour le projet sera une réunion de l’Instance Locale de Concertation présidée par le Préfet de la Somme, chargé de la coordination du projet. Elle se tiendra dans le cadre de la concertation dite « Fontaine » réunissant les élus locaux et les parties prenantes du territoire. L’instance Locale de Concertation se déroulera d’ici fin septembre prochain et permettra alors de définir le fuseau de moindre impact.
Lorsque le fuseau de moindre impact sera arrêté, RTE poursuivra sa démarche d’information et de concertation avec le public. RTE s’attachera à ce que ce dispositif permette à la fois d’informer sur l’avancement du projet, et en particulier sur les sujets qui ont émergé pendant la concertation préalable, de répondre aux questions posées, de continuer à recueillir les avis et contributions des habitants et parties prenantes du territoire.
Par ailleurs, la commission nationale du débat public a désigné Mme Marie-Claire Eustache comme garante chargée de la bonne information et à la participation du public jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique.
En parallèle, RTE poursuivra les études techniques et la rédaction de dossiers en vue d’obtenir les autorisations administratives nécessaires.
La nouvelle ligne électrique aérienne d’environ 80 km sera en mesure de transporter 6 000 MW supplémentaires afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone d’ici 2050 pour laquelle la France et l’Union Européenne se sont engagées.
Pour ce faire, une augmentation significative de la production d’électricité est attendue à l’Ouest de l’axe (développement des énergies décarbonées telles que l’éolien en mer et le nucléaire) et de la consommation à l’Est de celui-ci (ré-industrialisation et décarbonation des industries dans la Vallée de la Seine et la zone de Dunkerque notamment). C’est pourquoi, dès 2035, l’actuelle ligne électrique à 400 000 volts qui relie les régions de Normandie et des Hauts-de-France ne sera plus en capacité d’accueillir de nouveaux transits électriques.