Résultats annuels 2024

En 2024, RTE réalise un chiffre d’affaires de 5 559 millions d’euros, en retrait de -9 % par rapport à 2023 :

• les recettes d’accès au réseau s’élèvent à 4 216 millions d’euros, en hausse de 181 millions d’euros (+4%) par rapport à 2023, du fait d’une consommation légèrement plus importante des clients industriels raccordés au réseau de transport (+3 TWh),
• les recettes liées aux interconnexions s’élèvent à 1 185 millions d’euros, en baisse de 770 millions d’euros par rapport à 2023, du fait de moindres différentiels de prix de gros de l’électricité (spreads) entre la France et les pays voisins.

Les coûts d’exploitation du système électrique sont demeurés à un niveau élevé du fait, d’une part, du coût des réserves nécessaires au maintien de la fréquence et, d’autre part, d’achats d’électricité pour la compensation de pertes électriques plus importantes en 2024 du fait de l’augmentation des échanges commerciaux transfrontaliers d'électricité. Sur ces deux postes, RTE est intégralement exposé aux prix de marché de l’électricité.

L’Ebitda s’élève en fin d’année à 1 622 millions d’euros et le résultat net s’établit à 171 millions d’euros.

L’année 2024 a constitué la dernière année pleine de la période tarifaire TURPE 6 HTB (2021-2024). Durant cette période, les investissements de RTE ont crû de 37 % par rapport à ceux de la période tarifaire précédente.

En 2023, les dépenses d’investissements de RTE avaient dépassé, pour la première fois, le seuil de 2 milliards d’euros : en 2024, elles ont dépassé le seuil de 2,5 milliards d’euros (soit une hausse inédite de 508 millions d’euros). Cette croissance des investissements reflète notamment l’exécution des premiers plans de renouvellement des infrastructures prévus par RTE dans le cadre de son schéma décennal de développement du réseau (SDDR) de 2019, la poursuite du raccordement des installations de production d’électricité bas-carbone et la poursuite des travaux sur les projets d’interconnexions Celtic Interconnector et Golfe de Gascogne. RTE confirme ainsi sa capacité à réaliser ses trajectoires d’investissements et sa feuille de route industrielle, conformément à la trajectoire validée par l’Etat et la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

RTE a publié en février 2025 les principales orientations du SDDR 2025, qui définit une nouvelle trajectoire industrielle pour réduire l’utilisation des énergies fossiles, réindustrialiser le pays et adapter l’infrastructure au changement climatique. L’évolution tarifaire au 1er février 2025 décidée par la CRE permettra de poursuivre la croissance des investissements de RTE pour exécuter ce nouveau plan stratégique au cours des prochaines années.

En 2024, la hausse des investissements s’est mécaniquement traduite par une hausse de l’endettement net (+13 %) de RTE, pour une dette nette de 11 751 millions d’euros à fin 2024, qui reste compatible avec le maintien des équilibres financiers de l’entreprise.

Au cours de l’année 2024, RTE a eu recours à deux reprises aux marchés obligataires, en réalisant deux opérations de deux tranches chacune pour un montant total de 2,25 milliards d’euros, avec une maturité moyenne globale de 11,3 ans et un taux de coupon moyen de 3,42 %. A l’instar des deux années précédentes, une tranche verte de 750 millions d’euros a été émise et permettra de financer les projets de raccordement de parcs éoliens en mer et d’interconnexions. A la suite de ces émissions, la maturité moyenne de la dette long terme de RTE est de 9,1 ans à fin 2024, et son coût moyen de 2,03 %.