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SEDRE : prévoir le réseau de demain
Pouvez-vous nous parler des principales missions de SEDRE ?
Fabrice Delory, chargé d’affaires : Nous réalisons des études pour anticiper les impacts des changements à venir sur le réseau électrique d’ici 5 à 20 ans et nous proposons des évolutions nécessaires à son infrastructure. Les résultats de nos études servent à alimenter la stratégie de RTE sur la transformation du réseau. Pour mener à bien cette mission quotidienne, nous travaillons au développement de nouvelles solutions technologiques pour étudier ou imaginer le réseau de demain avec notamment la R&D, le CNER, la DSIT ou encore DID (Direction Innovation et Données). SEDRE a en outre un rôle de formation des chargés d’études au développement du réseau, qui se trouvent à SEDRE et dans les Services Études Décisionnelles des centres D&I.
Quels sont les outils utilisés ?
Fabrice Delory : Convergence est l’un de nos principaux outils de calcul. Il s’agit d’une plateforme de simulation du transit et des tensions du réseau électrique utilisée par l’Exploitation, la Maintenance, Développement et Ingénierie. Mais ce n’est pas notre unique outil : la récente plateforme imaGrid nous donne la possibilité de travailler sur un grand nombre de situations du réseau. Nous sommes également amenés à utiliser l’outil Antares, qui simule l’équilibre offre-demande à moyen terme, une donnée déterminante dans nos analyses.
Benjamin Rousseau, chargé d’affaires : Je représente les utilisateurs de SEDRE au sein de l’équipe projet imaGrid. Il s’agit d’un outil multi-situations capable de prendre en compte différents paramètres (baisse de la consommation d’électricité, énergies renouvelables, numérisation du réseau, etc.) et de simuler leurs effets à chaque heure d’une année sur un ouvrage donné. ImaGrid sert aussi à chiffrer l’impact d’une contrainte sur le réseau. En fonction des capacités maximales des ouvrages, les baisses nécessaires de consommation ou de production sont évaluées permettant ainsi de connaître la valeur économique d’une contrainte grâce aux simulations imaGrid. Nous pouvons alors estimer les investissements à réaliser. Ces analyses technico-économiques sont utilisées entre autres pour rédiger le SDDR ou pour proposer des adaptations du réseau électrique.
Comment se passe votre collaboration avec les régions de RTE ?
Benjamin Rousseau : Nous travaillons au quotidien avec les régions, qui nous apportent leur connaissance du terrain : la maintenance et l’exploitation du réseau, l’état des ouvrages, les attentes des clients de RTE et des territoires, la faisabilité technique des travaux envisagés. De notre côté, nous leur donnons une vision plus générale du réseau sur le long terme.
Dans le cadre du programme d’études de zone qui se déroulera sur deux années en 2020-2021, notre collaboration avec les régions et les entités nationales de l’entreprise est d’ailleurs indispensable et complémentaire. C’est le cas notamment pour l’étude de zone de la Vallée du Rhône. Pour l’aspect patrimoine, les équipes régionales s’occupent de vérifier l’état des ouvrages sur leur périmètre géographique et nous font part des problématiques rencontrées localement aussi bien celles liées à l’exploitation qu’au tissu social. Les services du centre D&I de Lyon comme le SED (Service d'Études Décisionnelles) ou le SCET (Service Concertation Environnement Tiers) sont également mobilisés. Une fois finalisée, cette étude permettra d’établir une stratégie de développement du réseau à l’horizon 2035 pour ce territoire.
La crise sanitaire a-t-elle eu des impacts sur vos activités ?
Fabrice Delory : SEDRE s’intéresse aux événements récurrents qui peuvent impacter l’approvisionnement en électricité sur la durée. Or, la crise sanitaire actuelle est une situation exceptionnelle qui a des conséquences immédiates sur le réseau électrique. Nous devons bien évidemment être attentifs aux événements conjoncturels sans pour autant les inclure systématiquement dans nos études, car notre rôle est de dimensionner le réseau à moyen et long terme.
Au sein de notre service, nous avons continué à assurer nos missions en télétravail généralisé, comme beaucoup de salariés de RTE. Le SI nous a permis de mettre en œuvre facilement depuis chez nous l’ensemble des outils de calculs nécessaires !
Pendant cette période de crise, vous avez mis en place des plateaux d’études virtuels. En quoi consistent-ils ?
Fabrice Delory : Une étude sur les tensions hautes à l’horizon 2025 était prévue avant le confinement. Compte-tenu de la criticité de cette question, il n’était pas envisageable de décaler le démarrage de l’étude. Pour ce type d’étude, nous devons déterminer les hypothèses à prendre en compte avec les autres entités de RTE. Des plateaux d’études virtuels ont donc été mis en place pour nous donner la possibilité d’échanger avec l’ensemble des centres d’exploitation et des services d’études décisionnelles de l’entreprise ainsi qu’avec le CNES. 8 plateaux d’études d’une durée de 2h chacun ont été organisés sur les deux dernières semaines du mois de mai. Plusieurs hypothèses ont été abordées : le plan de production nucléaire, le volume des énergies renouvelables ou encore les moyens de réglages des tensions au sein des postes électriques. L’objectif final de cette étude est d’évaluer les risques de tensions hautes dans les 5 ans à venir et les leviers à utiliser pour les atténuer. D’ici la fin de l’année, elle permettra à la direction de RTE de déterminer les investissements à réaliser.

Antares, pour éclairer l’avenir du système électrique
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