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Trois collaboratrices, trois métiers, une même passion

Institutionnel
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À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, trois salariées ont accepté d’évoquer en interview et en vidéo leur quotidien au sein de RTE.
Paragraphes

De formation et de profession différentes, ces femmes partagent la même passion pour leur métier et la même envie d’aller au-delà des stéréotypes pour inciter d’autres femmes et jeunes filles à travailler dans un univers considéré aujourd’hui encore comme masculin.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours universitaire et professionnel ?

 

Julie Sliwak, doctorante à la R&D : Très tôt, j’ai été attirée par la science et les mathématiques. Après une classe préparatoire scientifique, j’ai intégré une école d’ingénieurs généraliste, l’ENSTA Paris, avec une spécialisation en mathématiques appliquées. En parallèle de ma dernière année au sein de cette école, j’ai étudié l’optimisation à l’Université Paris-Saclay. Je fais actuellement de la recherche chez RTE par le biais d’un doctorat. Je travaille sur un problème d’optimisation de l’exploitation des réseaux électriques.

 

Marie-Véronique Langford, contrôleuse de gestion : Mon parcours est moins linéaire. J’ai étudié l’ingénierie financière à l’école de commerce de Kedge Business School. La suite logique aurait été d’intégrer un cabinet de fusion/acquisition afin de rester dans le milieu bancaire où j’avais fait mes stages. C’est une rencontre dans un train avec une personne des ressources humaines d’EDF qui m’a amené à intégrer les IEG. Je me suis surprise moi-même dans ce choix, mais je ne regrette rien. Plus qu’un métier, c’est un univers que j’ai découvert.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous orienter vers un univers technique et scientifique ?

 

Julie Sliwak : J’ai tout simplement suivi mes envies sans me poser de questions. Les mathématiques et le domaine de la recherche constituent une véritable passion pour moi.

 

Marie-Véronique Langford : Les mathématiques, et plus précisément les statistiques, étaient une matière pour laquelle j’avais une certaine facilité. Je suis d’origine roumaine et j’ai mis du temps à m’approprier la langue française. Il était donc plus facile pour moi de me perfectionner dans une matière scientifique que littéraire. Mes choix au début de mes études et de ma carrière professionnelle répondaient à une volonté d’émancipation. Cela passait par la nécessité de faire mes preuves. Au fur et à mesure, cette nécessité s’est transformée en passion pour ce métier et ce secteur d’activité.  

 

Racontez-nous votre expérience chez RTE en tant que femme

 

Marie-Véronique Langford : Travailler aux côtés de salarié(e)s qui aiment profondément leur métier est une formidable aventure. J’ai évolué tout au long de ma carrière dans le secteur industriel, même si j’exerce un poste en finance. À RTE, il existe une forme de noblesse dans l’exercice des différents métiers de l’entreprise, comme en témoigne le dévouement des salariés de la maintenance.

 

Julie Sliwak : En tant que femmes, nous sommes souvent confrontées à un sexisme « ordinaire ». Il s’agit par exemple de remarques vestimentaires ou de commentaires sur la forme plutôt que sur le contenu, de la valorisation de mes compétences humaines plutôt que de mes compétences techniques.

 

Quelle est votre motivation au quotidien ?

 

Julie Sliwak : Exercer une profession que j’aime. Je suis une personne curieuse de nature et la recherche apporte à la fois son lot de déceptions, avec des essais infructueux, et de joies. Mes collègues et mon métier me donnent chaque jour la possibilité d’approfondir mes connaissances techniques et d’évoluer.

 

Marie-Véronique Langford : Découvrir le côté technique des activités de RTE. On m’a proposé des postes avec des responsabilités plus importantes dans mon domaine que j’ai refusés pour me rapprocher du terrain. Mon objectif est de mieux comprendre le cœur de métier de RTE afin de m’améliorer dans mon métier actuel. J’ai également envie de sortir de ma zone de confort.

 

Quels conseils pouvez-vous donner aux filles et aux femmes qui veulent s’orienter vers un secteur scientifique et technique ?

 

Julie Sliwak : Il y a deux semaines, j’ai participé aux journées  « Filles et maths : une équation lumineuse » pour parler de mon expérience auprès des lycéennes. J’ai constaté qu’elles étaient plus conscientes que ma génération des stéréotypes classiques, mais elles ont encore du mal à les dépasser. Il est donc primordial de les inciter à suivre des carrières scientifiques. Elles doivent croire en elles et en leurs capacités pour réussir et aller au-delà des préjugés.

 

Marie-Véronique Langford : J’accompagne des femmes par l’intermédiaire du WIE (Women In Engineering) chez RTE. Il s’agit d’un réseau de femmes où l’on partage nos expériences et où l’on se soutient. L’un de mes projets, soutenu par Martine Bernard (directrice générale adjointe du pôle Care), consistait à travailler avec un anthropologue pour qu’il analyse l’intégration des femmes dans un groupe d’hommes. À l’issue de ce projet, des propositions ont été faites au sein du WIE et de RTE dans le cadre de l’accord éga pro pour favoriser l’intégration des femmes dans les postes techniques et lutter contre le sexisme.

Par ailleurs, en tant que mère, j’encourage ma fille à développer ses capacités et à avoir confiance en elle. De manière générale, je veille à inculquer aussi bien à mon fils qu’à ma fille des valeurs d’égalité et d’ouverture d’esprit.

 

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Cover 3 questions Adele Roy