Image
Pylone électrique de nuit
Image
Pylone électrique de nuit

Bilans électriques nationaux et régionaux

Institutionnel
Consommation
arrow
Sous-sections
Paragraphes

La consommation d'électricité française en légère hausse par rapport à 2023

Cette hausse concerne notamment les grands consommateurs d’électricité (industriels et consommateurs tertiaires raccordés au réseau de RTE). Leur consommation agrégée a augmenté de +2,4 % par rapport à 2023, alors qu’elle ne cessait de diminuer depuis les crises sanitaire puis énergétique. La consommation globale du pays, comme celle des grands consommateurs, reste néanmoins en retrait par rapport à ses niveaux historiques, de l’ordre de -6% (-30 TWh) et -12,7 % par rapport à la moyenne de la période 2014-2019.

Par ailleurs, le faible niveau des pointes de consommation (l’un des plus faibles depuis 10 ans) a conduit à une moindre sollicitation des moyens thermiques de pointe : en 2024, la production éolienne a davantage contribué à couvrir la consommation durant ces périodes de pointe (production moyenne de 7,2 GW, soit 10% de la consommation) que la production thermique.

L’année 2024 a été marquée par une abondance de production décarbonée (95% d’électricité produite en France, en 2024, était décarbonée) qui a largement excédé la consommation française. De façon inédite, la production décarbonée a ainsi suffit à elle-seule à couvrir la consommation du pays pendant 99,5 % du temps.

Elle a aussi permis d’atteindre des niveaux records d’exportations (101,3 TWh d’exportations brutes et un solde exportateur de 89 TWh), dans toutes les situations de prix, offrant à la France un niveau inédit de valorisation totale des exportations d’électricité de 5 milliards d’euros (contre 1 à 3 milliards d’euros/an depuis 2000). 
 

En 2024, les prix sur les marchés de gros ont poursuivi leur recul depuis la crise énergétique de 2022
 

Les prix spot ont connu une baisse généralisée en Europe, et notamment dans les pays disposant d’une production largement décarbonée (par exemple en France ou en Espagne) Pour la première fois depuis 2011, le prix spot moyen a été plus faible en France qu’en Allemagne : le prix spot moyen annuel français s’élevant à 58 €/MWh (contre 97 €/MWh en 2023 et 276 €/MWh en 2022).

Les prix à terme français sont, quant à eux, demeurés inférieurs à ceux de tous les pays voisins, à l’exception des pays de la péninsule ibérique, interconnectée aux pays européens par la France et disposant d’une production majoritairement renouvelable.

En 2024, la France a retrouvé des niveaux importants de production d’électricité (les plus hauts des 5 dernières années), grâce au redressement rapide de la production nucléaire, à une production hydraulique exceptionnelle, et à la croissance soutenue de la production des filières éolienne et solaire. Cette abondance de production décarbonée a conduit à des exportations records.

Grâce à une production décarbonée très abondante, et à une consommation qui demeure faible, la France a enregistré en 2024 un double record du point de vue des échanges d’électricité. D’une part, ses exportations brutes d’électricité n’ont jamais été aussi élevées (101,3 TWh) ; d’autre part, le solde net de ses échanges a dépassé le record historique de 2002 (76 TWh) pour s’établir à 89 TWh. Ces records interviennent deux ans seulement après l’année 2022, durant laquelle le pays avait été importateur net pour la première fois depuis 1980. La France a été exportatrice nette durant 98 % du temps, et a totalisé 101,3 TWh d’exportations vers tous ses voisins (contre 12,3 TWh importés principalement depuis l’Espagne, l’Allemagne et la Belgique). Elle a été exportatrice sur l’ensemble de ses frontières durant un tiers du temps. Tous les mois de l’année ont connu un solde largement exportateur : celui-ci a été le plus élevé pendant le printemps et l’été, à la faveur de la moindre consommation à cette période.

L’ampleur de ces volumes traduit la compétitivité du parc de production français à l’échelle européenne. Du fait de ses faibles coûts variables, la production française est mobilisée avant les centrales thermiques. De fait, elle a été exportée dans une très large fourchette de prix, que les prix soient élevés ou bas, avec des conséquences économiques très favorables pour le pays. La France dispose ainsi d’une électricité bas-carbone abondante pouvant être mobilisée pour décarboner son économie ou limiter l’utilisation du charbon et du gaz dans la production d’électricité européenne, avec une grande efficacité climatique et économique. 

RTE publie son Bilan électrique 2024 par chapitres. Retrouvez les analyses complètes et les données dynamiques sur le Portail Analyses & Données.
 

Retrouvez ci-dessous les fiches synthétiques du Bilan électrique concernant les échanges (vue d’ensemble et importations/exportations), les prix de gros et la production (données provisoires, mise à jour à venir).

Filtrer
Mot clé
Catégories
Date
Trier par pertinence
57 documents
Date (field_document_date_2)