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Perspectives pour le système électrique pour l’hiver 2024-2025 

Perspectives publiées le 13 novembre 2024

Les perspectives pour la sécurité d’approvisionnement en électricité pour l’hiver 2024-2025 apparaissent à date comme très favorables. Le risque de déséquilibre entre l’offre et la demande en électricité est faible : sauf situation exceptionnelle, l’alimentation en électricité de la France devrait être assurée de manière nominale tout au long de l’hiver.

Contexte

Ce diagnostic résulte d’un contexte où les déterminants de l’équilibre offre-demande en électricité en France et en Europe ont poursuivi leur amélioration en 2024 :

  1. La disponibilité du parc nucléaire continue son rétablissement après avoir connu des niveaux historiquement faibles au cours des années 2022 et 2023 du fait notamment des impacts de la crise sanitaire et de la découverte d’un phénomène de corrosion sur certains réacteurs.
    La réparation des réacteurs concernés permet d’envisager une bonne disponibilité du parc au cours de l’hiver prochain (avec une trajectoire lui permettant d’atteindre 50 GW en janvier), bien qu’elle demeure inférieure aux standards des années 2010.
  2. Les renouvelables continuent à se développer et contribuent ainsi à accroître la production d’électricité bas-carbone en France, avec notamment une production hydraulique record, en hausse de 40 % par rapport à 2023 sur les dix premiers mois de l’année, et des barrages largement remplis à l’approche de l’hiver. Les stocks hydrauliques disposent en outre de niveaux de remplissage importants et supérieurs aux années précédentes en entrée d’hiver.
  3. Les stocks de gaz français et européens affichent également des niveaux de remplissage élevés, à même d’assurer l’alimentation en combustible des centrales à gaz tout au long de l’hiver.
  4. Le reste du parc thermique, et notamment les deux dernières centrales à charbon (Cordemais et Saint-Avold), devrait demeurer, comme l’hiver dernier, très peu sollicité, à des niveaux bien en deçà des limites de fonctionnement applicables (la production à base de charbon a par exemple représenté moins de 0,2 % de la production d’électricité en France en 2023).
  5. Enfin, la consommation d’électricité reste à un niveau bas, dans le prolongement des baisses observées depuis 2022 sous l’effet notamment de l’augmentation des prix de l’électricité et des appels à la vigilance. La consommation observée au premier semestre 2024 et les projections de RTE pour cet hiver laissent entrevoir une consommation annuelle 2024 inférieure d’environ 6 % à la moyenne des années 2014-2019. Ceci est de nature à faciliter la gestion de l’équilibre offre-demande cet hiver.

Les données actuelles témoignent que la consommation d’électricité a cessé de diminuer ; elle semble avoir atteint un palier à partir duquel elle s’infléchirait progressivement à la hausse au cours des prochaines années. Il est néanmoins encore prématuré de se prononcer sur l’horizon d’un tel infléchissement et sur son ampleur, même s’il apparaît probable au regard du reflux du prix de l’électricité sur les marchés et du nombre de projets en cours. L’électrification de tout ou partie de certains secteurs économiques constitue par nature une transformation significative, qui représenterait une inflexion majeure par rapport à la tendance baissière ou stable de la dernière décennie.

Conclusions

  • RTE confirme son diagnostic de mi-2024 selon lequel la France est en situation de battre son record d’exports nets d’électricité sur une année (qui date de 2002), avec une prévision autour de 85 TWh à la fin décembre. Ceci est le résultat du développement de la production d’électricité bas-carbone française (nucléaire et renouvelables), compétitive sur les marchés européens et donc fréquemment sollicitée pour alimenter la consommation européenne ;
  • le risque sur la sécurité d’approvisionnement apparaît faible pour cet hiver et ne se matérialiserait qu’en cas de situation exceptionnelle. Toutes les études prévisionnelles de RTE depuis 2017 avaient identifié une amélioration de la sécurité d’alimentation aux alentours de 2025, une fois que le mouvement de fermeture des centrales thermiques françaises serait achevé, et que les énergies renouvelables se développeraient en addition à la base nucléaire existante, alors même que les politiques d’électrification et de réindustrialisation ont été lancées trop récemment pour avoir produit encore des effets concrets.

Concrètement, le risque évalué l’hiver dernier et celui évalué pour cet hiver de façon probabiliste constituent ainsi les plus faibles depuis une dizaine d’années.

En cas de difficulté ponctuelle durant l’hiver, le dispositif EcoWatt demeure pleinement opérationnel et sera activé en priorité, en complément des autres dispositifs « post-marchés ».

Ce diagnostic conforte ainsi la tendance favorable annoncée par RTE cet été pour l’hiver prochain. Cette analyse pourra être réactualisée en cas d’évolution importante au cours des prochains mois.

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