Bilans électriques nationaux et régionaux
Bilan du premier semestre 2025
Le premier semestre 2025 a vu se confirmer un certain nombre de tendances déjà présentes en 2024.
La consommation d’électricité, qui avait interrompu en 2023 sa baisse initiée suite aux crises sanitaire et énergétique, est restée stable au premier semestre 2025. Elle demeure inférieure à son niveau pré-crise sanitaire (6 à 7 % en-deçà de la moyenne des années 2014 à 2019).
La production décarbonée a été très abondante au premier semestre. Les productions nucléaire (du fait d’une meilleure disponibilité) et solaire progressent. Les productions éolienne et hydraulique reculent, affectées par des conditions météorologiques moins favorables qu’en 2024. Le volume d’électricité produit en France en 2025 est ainsi très proche de celui de 2024.
Le solde des échanges d’électricité français est resté largement exportateur pendant tous les mois du premier semestre, s’élevant à 37,6 TWh au cours de la période (le deuxième solde le plus élevé après celui du premier semestre 2024). En projection, la probabilité de dépasser fin 2025 le record d’exports atteint en 2024 est limitée, du fait notamment d’une production hydraulique en retrait.
Les prix de l’électricité sur les marchés à terme, qui constituent le meilleur indicateur pour identifier les dynamiques de prix de moyen terme dans un pays, ont désormais largement décroché en France par rapport aux autres pays européens (sauf l’Espagne). Les prix pour livraison l’année suivante sont inférieurs de 24 €/MWh aux prix allemands. En tendance, ils ont légèrement diminué, signe que les acteurs anticipent la poursuite de la dynamique d’abondance de production décarbonée.
Les prix spot français, qui traduisent l’équilibre offre-demande constaté, se sont avérés très volatils (363 heures à prix négatif, soit environ 8 % du temps), contre 235 heures au premier semestre 2024). Même si ces prix négatifs concentrent une large part de l’attention médiatique, les prix spot ont en réalité augmenté en 2025 et sont demeurés à un niveau relativement élevé (67 €/MWh en moyenne) au cours du premier semestre 2025, du fait de la hausse des prix du gaz et de températures plus froides. Malgré ce niveau élevé, ils se situent également parmi les plus faibles en Europe.