Projet FAB
Projet FAB
Le projet FAB permet de mettre à profit la complémentarité des parcs de production existants et futurs de part et d’autre de la Manche et de la Mer du Nord, en intégrant le développement des énergies renouvelables dans les prochaines années.
Les énergies renouvelables représenteront en effet plusieurs milliers de mégawatts dans chacun des deux pays et induiront des flux dans les deux sens : ceux-ci seront très variables selon les conditions climatiques de chacun des pays. Le projet FAB contribuera ainsi à stabiliser le système.
En passant par l’île anglo-normande d’Aurigny, le projet constitue par ailleurs un élément favorable pour l’évacuation de la production hydrolienne prévue dans les eaux d’Aurigny. La liaison aurait ainsi à terme une double fonction : lorsque l’énergie des courants n’utilisera pas ces ouvrages à plein, la capacité restante sera utilisée pour optimiser les échanges d’énergie entre la France et la Grande-Bretagne.
Le raccordement de la liaison est prévu sur le poste 400 kV de Menuel dans le Cotentin, point fort du réseau 400 kV en France, et sur le poste 400 kV d’Exeter dans le Devon en Grande-Bretagne. En France, grâce au renforcement du réseau bas-normand par le projet Cotentin-Maine en 2012, aucun renforcement du réseau amont ne sera nécessaire.
Après une première étape ayant permis de confirmer l’intérêt du projet et les éléments de faisabilité, le projet est entré dans une phase de développement, avec l’objectif de mettre à disposition une capacité supplémentaire de 1400 MW entre 2020 et 2022.
Le 14 octobre 2013, le projet a été déclaré « projet d’intérêt commun » par l’Union Européenne dans le cadre de la législation communautaire sur les infrastructures d’électricité. Le projet FAB est inscrit au Schéma décennal de développement du réseau de transport d'électricité en France (Volet Basse Normandie) ainsi qu'en Grande Bretagne et au niveau européen.
Liaisons électriques existantes et en projet avec la Grande Bretagne
Le 21 novembre 2014, le projet FAB a été sélectionné par la Commission européenne au titre du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe, et bénéficie à ce titre d’un soutien financier pour réaliser les études nécessaires au développement du projet.
Une large concertation avec les acteurs du territoire
Pour construire son projet avec le plus grand nombre, RTE a mis en place un double processus de concertation et de consultation du public. Ainsi, depuis l’approbation par le Ministère de l’Energie de l’intérêt de l’ouvrage en juin 2014, de nombreuses rencontres bilatérales ont eu lieu avec les acteurs locaux et les services de l’Etat. Le 19 décembre 2014, une première réunion de concertation Fontaineréunissant l’ensemble des parties prenantes a permis de définir l’aire d’étude du projet.
Début 2015, plusieurs moments d’échange avec le public ont été organisés : quatre réunions d’information pour présenter le projet et les travaux envisagés et échanger sur les propositions permettant d’améliorer le projet, et trois permanences publiques pour recueillir les remarques des habitants et répondre à leurs demandes. Le bilan de la consultation publique est disponible ici [lien].En parallèle, de nombreuses études environnementales et techniques sont réalisées sur le domaine terrestre et sur le domaine maritime. Pour ce dernier, RTE a fait dresser un état des lieux bibliographique ainsi que des premières surveys du milieu aquatique et des fonds marins, qui couvrent des champs différents : habitat benthique, mammifères marins, activités humaines, caractéristiques géophysiques etc…. Ces données, conjuguées aux observations et propositions formulées lors de la concertation avec les parties prenantes et le public, ont permis de proposer un fuseau de moindre impact. Ce fuseau a été validé par les participants à la réunion de clôture de la concertation Fontaine le 20 février 2015. Le dossier de concertation est disponible ici.
Ce fuseau présente des atouts importants. Côté maritime, il permettra de relier Aurigny à la France sur la distance la plus courte possible, en évitant des zones à enjeux et les zones de plus forts courants. Côté terrestre, la liaison évitera les bourgs et s’appuiera sur les voies de circulation existantes. Une brochure de présentation du fuseau est disponible ici.
La concertation avec toutes les parties prenantes et le public se poursuit tout au long du projet :
- avant l’enquête publique avec des réunions d’information avec les habitants de la zone d’atterrage sur Siouville-Hague et des riverains de la future station de conversion sur l’Etang-Bertrand, Deux permanences publiques ont ainsi été organisées les 27 et 28 juin 2016. Elles ont permis de présenter le projet de tracé qui sera soumis à enquête publique début 2017 aux habitants des communes traversées. Enfin, une brochure spécifique relative au tracé en mer a été mis à disposition des usagers de la mer
- lors de l'enquête publique pour décider du tracé de l'ouvrage,
- pour les conventions avec les propriétaires concernés,
- pour définir les modalités des travaux
- en restant à l’écoute des riverains pendant le chantier.
Le Calendrier
L’année 2014 a été consacrée à la réalisation de surveys géophysiques en mer, à l’état initial de l’environnement et à la préparation de la concertation.
Début 2015, la concertation a permis de définir un fuseau de moindre impact. RTE débute ensuite l’étude du tracé de détail, et réalisera les études géotechniques en mer. Le tracé ainsi défini devrait être soumis à enquête publique fin 2016.
Avec une Déclaration d’utilité Publique et une Autorisation d’Occupation du Domaine Public Maritime en 2017, les travaux devraient pouvoir démarrer à partir de 2018, pour une mise en service de la liaison entre 2020 et 2022.
Voir aussi
- Projets d'intérêt commun (PIC) sur le site de la Commission européenne (Energie Infrastructures)
- Le Schéma décennal volet Basse Normandie
- Le site anglais du projet