Recréer des espaces favorables à la petite faune sous les lignes électriques avec les chasseurs
Renforcer la prise en compte de la biodiversité sous l’emprise des lignes électriques d’ordinaires désertées : c’est avant tout mettre l’accent sur la concertation entre les acteurs locaux. Elus, propriétaires, chasseurs, exploitants s’accordent ensemble, avec RTE, sur les moyens d’aménager les espaces situés sous les lignes électriques afin d’y intégrer la biodiversité.
Se concerter en amont permet en effet la mise en œuvre d’actions concrètes qui maintiennent la continuité écologique des espaces ouverts sous les lignes.
Les actions le plus souvent retenues à l’issue de concertations locales sont le défrichement ou l’ensemencement, qui permettent notamment de reconstituer des parcelles de cultures faunistiques autour des pylônes.
La végétalisation au pied des pylônes participe également de façon durable à l’équilibre des écosystèmes. Ces îlots de végétation contribuent à la diversification des milieux naturels, et créent ainsi des espaces d’accueil pour la flore sauvage régionale.
[VIDÉO] - Un partenariat RTE-Chasseurs en faveur de la biodiversité (03:16)

[RTE et la Fédération des chasseurs ont établi un partenariat pour aménager des espaces sous les lignes électriques, favorisant la biodiversité et réduisant les risques de coupures. Le projet, lancé dans le massif des Palanges, utilise des cultures à gibier et pourrait être étendu à d'autres sites.]
[Partenariat FDC12 - RTE, aménagements sous les lignes électriques en faveur de la biodiversité. Fédération départementale des chasseurs et RTE]
Jean-Pierre Authier, Président GIC Palanges et Nouveau Président FDC12 : On se trouve aujourd'hui au cœur du massif des Palaches sur la commune de Bertholène. Ce massif qui est aux portes de Rodez, qui court une superficie de cinq ou six mille hectares à peu près. C'est l'un des poumons verts de la ville de Rodez. Ce projet est né d'une réflexion autour d'un protocole qui avait été signé entre RTE et la Fédération Nationale des Chasseurs il y a déjà plusieurs dizaines d'années. Ce protocole a été réactualisé il y a peu de temps et notre souhait ça a été de faire ce qui se faisait ailleurs, de le mettre en application chez nous pour offrir aux gibiers un terrain favorable.
Jean-Pierre Aubertin, directeur maintenance réseaux massif central Ouest RTE : Cette journée était là pour ancrer ce partenariat qui a débuté il y a un petit peu plus d'un an. En 2014, nous avons commencé à lancer l'idée, puis les études pour cet aménagement. Aujourd'hui, c'était la signature (entre Serge Casteran; Président FRC Midi-Pyrénées et Jean-Marc Panis, responsable RTE Toulouse) de la Convention qui fixe un partenariat pendant les neuf ans à venir.
Jean-Pierre Authier : Le rôle des chasseurs dans cette opération, au départ, c'est l'idée du GIC des Palages qui regroupe l'ensemble des acteurs qui pratiquent la chasse du sanglier sur ce territoire, donc toutes les communes, toutes les sociétés de chasse qui sont sur ce site. Et ensuite, plus particulièrement, les chasseurs de Bertholène qui ont déjà et qui vont continuer à poursuivre l'entretien et l'aménagement de l'espace, notamment en y implantant des cultures à gibier.
Jean-Pierre Aubertin : Ce partenariat, c'est le premier sur la région Midi-Pyrénées. L'intérêt pour RTE, c'est effectivement d'arriver à harmoniser l'entretien de la végétation sur les lignes avec des besoins de la Fédération. Et l'objectif est pour nous l'acceptation de nos ouvrages au niveau de la nature, mais également travailler sur la qualité de service de notre métier de transporteur d'électricité, puisque dès lors que la végétation est maîtrisée en termes de hauteur, nous évitons les coupures des clients.
Jean-Pierre Authier : La suite qui va être donnée à ce projet, c'est espérer le dupliquer sur d'autres sites du département. Un autre intérêt aussi, c'est de nous permettre d'avoir une vitrine qu'on va par la suite exploiter, notamment avec les scolaires ou d'autres publics. Je tenais tout particulièrement à remercier la commune de Bertholène qui nous offre l'opportunité de travailler sur ce terrain. C'était la principale difficulté. La commune nous a permis de solutionner le problème parce qu'effectivement, pour travailler comme nous l'avons fait, il nous fallait une parcelle relativement grande. Et les 11 hectares qui viennent de la commune de Bertholène nous permettent d'aménager le site comme on le souhaitait.
Le saviez-vous ?
À ce jour, près de 40 conventions ont été signées avec des fédérations de chasse et plus de 125 ha ont été aménagés.