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Pylone RTE et coucher de soleil - Crédit Guillaume Verduron vignette
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Pylone RTE et coucher de soleil - Crédit Guillaume Verduron

L’action de RTE face au changement climatique

Institutionnel
Environnement
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La transition énergétique et écologique est une période charnière au cours de laquelle le bien commun, constitué par la terre, la vie, l’air et les océans, est à régénérer. Elle nous conduit vers un monde plus durable et induit de nouvelles exigences. Face à l’urgence climatique, RTE agit à la fois en contribuant fortement à la transition énergétique, en atténuant l’impact de ses activités sur l’environnement et en adaptant l’entreprise au changement climatique.
Paragraphes

Agir contre le changement climatique

RTE est un acteur de la transition énergétique

En adaptant ses réseaux pour raccorder les énergies renouvelables et intégrer de nouveaux usages (comme le pilotage de la recharge de près de 4,8 millions de véhicules électriques prévu en 2028), RTE participe aux objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) qui vise à atteindre la neutralité carbone de la France en 2050. Avec des plans d’adaptation du réseau de Transport d’électricité misant sur la sobriété et l’optimisation de la gestion des flux, l’entreprise s’inscrit dans la mobilisation nationale. RTE contribue ainsi aux objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui prévoit, d’ici 2035, de diviser par deux les émissions dues à la production d’électricité.

RTE diminue ses propres émissions de gaz à effet de serre


Pour prolonger cet effort, RTE agit afin d’améliorer sa propre empreinte industrielle en s’attaquant à ses principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre. Ces démarches ont permis de baisser de 20% ses émissions entre 2014 et 2018.


Plan d’action SF6


Les principales émissions directes de RTE sont liées aux fuites de SF6, gaz de synthèse au pouvoir de réchauffement climatique le plus élevé utilisé par l’industrie électrique comme isolant, notamment dans les postes électriques compacts et les disjoncteurs aériens. Pour garantir la continuité d’alimentation et préserver l’environnement, RTE s’est engagé depuis 2004 dans une politique de réduction de ces fuites, qui peuvent être accidentelles, liées au vieillissement des installations ou aux opérations de maintenance. Cette politique, amplifiée en 2018, repose sur des actions curatives exceptionnelles et un plan de renouvellement d’une vingtaine de postes vieillissants contenant du SF6, estimé à 630 millions d’euros sur quinze ans. L’entreprise a également pour objectif de réduire la masse installée de SF6, en n’ayant recours aux postes compacts au SF6 qu’en tout dernier recours. Pour cela RTE privilégie les postes aériens, et teste des solutions alternatives au SF6, en cours de développement.


Efficacité énergétique sur les pertes électriques


Lors de son transport entre les lieux de production et les lieux de consommation, l’électricité subit des pertes du fait de l’effet « Joule », qui convertit en chaleur une partie de l’énergie électrique transitant par un câble aérien ou une liaison souterraine. Depuis 2007, le taux des pertes oscille entre 2,1 % et 2,2 % de l’énergie transportée. On peut donc considérer que le rendement du réseau de transport électrique varie entre 97,8 % et 97,9 %. Si les leviers principaux pour réduire significativement ces pertes ne sont pas du ressort de RTE (les pertes dépendent du niveau et de la localisation de la consommation, des plans de production, des transits internationaux…), l’entreprise s’attache en permanence à adapter ses schémas d’exploitation. Ces actions permettent de réduire le volume annuel des pertes d’environ 1,5 %. RTE utilise également depuis 2018 un prix interne du carbone pour ses décisions de développement de réseau, afin de privilégier les solutions d’ingénierie conduisant aux pertes électriques les plus faibles.

 

Mobilité sobre des salariés


RTE a lancé, dès 2011, un plan mobilité afin de permettre à ses salariés de « mieux et moins se déplacer », pour leurs trajets professionnels comme pour les liaisons domicile-travail. RTE fut l’une des premières entreprises françaises à mettre en place des indemnités kilométriques vélo, mi-2016. La part de la voiture individuelle thermique dans les trajets domicile-travail a diminué de 51 % à 44 % entre 2015 et 2019.  Les salariés se reportent sur les modes plus sobres, spécialement pour les sites RTE des grandes villes. En outre, grâce à une promotion active du télétravail, l’entreprise compte près de 20% de télétravailleurs.  


Développement sobre du réseau


RTE développe une gestion de son infrastructure qui permet une économie de ressources par une approche « sur mesure » et la mise en œuvre d’un programme de monitoring s’appuyant sur les technologies de capteurs les plus innovantes.


Optimisation énergétique dans les bâtiments


Lors des réhabilitations de sites ou de déménagements, RTE s’attache optimiser les consommations de ses bâtiments. Ainsi le nouveau siège de Paris La Défense, que les équipes ont rejoint fin 2018, est un bâtiment qui répond aux plus hauts standards actuels (HQE Excellent).

 

Devenir résilient au changement climatique

Tornades, tempêtes hivernales, pics de froid mais aussi, à l’autre bout du spectre, canicule, incendies ou encore inondations et montée des eaux… Le réchauffement climatique va entraîner des phénomènes climatiques de plus en plus sévères. Ces évènements auront des conséquences sur l’équilibre entre l’offre et la demande électrique (niveau et zones de consommation, impacts sur les moyens de production), mais également sur l’infrastructure du réseau.

Le prochain bilan prévisionnel, élaboré en concertation avec les parties prenantes, et qui définit des scénarios prospectifs de l’équilibre offre demande sera établi à l’horizon 2050 et intègrera le changement climatique sur la base de scénarios construits avec Météo France à partir des hypothèses du GIEC.

Par ailleurs, RTE construit des ouvrages destinés à durer plusieurs décennies (ils sont âgés en moyenne de 50 ans). Si le réseau est considéré comme résilient aux tempêtes, depuis les investissements réalisés en 15 ans pour la sécurisation mécanique, il est impératif d’identifier les éventuelles fragilités de l’infrastructure, en particulier à la chaleur et à l’eau, afin de mettre en œuvre les adaptations nécessaires. Pour cela, RTE a décidé de lancer fin 2019 le projet « Résilience », qui s’appuie également sur les scénarios climatiques 2050. RTE travaille actuellement avec ses experts du patrimoine, des datascientists et des spécialistes du climat afin de calculer les impacts des événements climatiques sur ses ouvrages.

Bilan gaz à effet de serre et plan de transition 


RTE est, en 2023, l’une des premières entreprises françaises et l’un des premiers gestionnaires de réseau de transport d'électricité européens à déposer un « plan de transition » qui présente sa trajectoire d’émissions sur quatre ans, à horizon 2026, en complément de son bilan des émissions de gaz à effet de serre 2022 (BEGES).

Le « plan de transition » d’une entreprise est l’opportunité d’accompagner la mesure de ses émissions (publiées dans son BEGES) d’actions cherchant à les réduire assorties d’objectifs en ligne avec les visées de la stratégie nationale bas carbone. La publication d’un plan de transition est obligatoire à partir de cette année.

RTE est pionnière de longue date dans la publication de ses émissions. Ainsi, RTE publie dans son rapport de gestion les bilans annuels d’émissions directes et indirectes relatifs à sa propre activité (scopes 1 et 2) et publie aussi des BEGES complets qui intègrent les émissions indirectes à l’amont et à l’aval de son activité (scope 3) tous les 4 ans depuis 2008 sur le site de l’ADEME. Selon le BEGES 2022, les émissions de RTE ont baissé de 4 % par rapport à 2018 et s’établissent à 1 022 kilotonnes équivalent CO2.