RTE diminue ses propres émissions de gaz à effet de serre
Pour prolonger cet effort, RTE agit afin d’améliorer sa propre empreinte industrielle en s’attaquant à ses principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre. Ces démarches ont permis de baisser de 20% ses émissions entre 2014 et 2018.
Plan d’action SF6
Les principales émissions directes de RTE sont liées aux fuites de SF6, gaz de synthèse au pouvoir de réchauffement climatique le plus élevé utilisé par l’industrie électrique comme isolant, notamment dans les postes électriques compacts et les disjoncteurs aériens. Pour garantir la continuité d’alimentation et préserver l’environnement, RTE s’est engagé depuis 2004 dans une politique de réduction de ces fuites, qui peuvent être accidentelles, liées au vieillissement des installations ou aux opérations de maintenance. Cette politique, amplifiée en 2018, repose sur des actions curatives exceptionnelles et un plan de renouvellement d’une vingtaine de postes vieillissants contenant du SF6, estimé à 630 millions d’euros sur quinze ans. L’entreprise a également pour objectif de réduire la masse installée de SF6, en n’ayant recours aux postes compacts au SF6 qu’en tout dernier recours. Pour cela RTE privilégie les postes aériens, et teste des solutions alternatives au SF6, en cours de développement.
Efficacité énergétique sur les pertes électriques
Lors de son transport entre les lieux de production et les lieux de consommation, l’électricité subit des pertes du fait de l’effet « Joule », qui convertit en chaleur une partie de l’énergie électrique transitant par un câble aérien ou une liaison souterraine. Depuis 2007, le taux des pertes oscille entre 2,1 % et 2,2 % de l’énergie transportée. On peut donc considérer que le rendement du réseau de transport électrique varie entre 97,8 % et 97,9 %. Si les leviers principaux pour réduire significativement ces pertes ne sont pas du ressort de RTE (les pertes dépendent du niveau et de la localisation de la consommation, des plans de production, des transits internationaux…), l’entreprise s’attache en permanence à adapter ses schémas d’exploitation. Ces actions permettent de réduire le volume annuel des pertes d’environ 1,5 %. RTE utilise également depuis 2018 un prix interne du carbone pour ses décisions de développement de réseau, afin de privilégier les solutions d’ingénierie conduisant aux pertes électriques les plus faibles.
Mobilité sobre des salariés
RTE a lancé, dès 2011, un plan mobilité afin de permettre à ses salariés de « mieux et moins se déplacer », pour leurs trajets professionnels comme pour les liaisons domicile-travail. RTE fut l’une des premières entreprises françaises à mettre en place des indemnités kilométriques vélo, mi-2016. La part de la voiture individuelle thermique dans les trajets domicile-travail a diminué de 51 % à 44 % entre 2015 et 2019. Les salariés se reportent sur les modes plus sobres, spécialement pour les sites RTE des grandes villes. En outre, grâce à une promotion active du télétravail, l’entreprise compte près de 20% de télétravailleurs.
Développement sobre du réseau
RTE développe une gestion de son infrastructure qui permet une économie de ressources par une approche « sur mesure » et la mise en œuvre d’un programme de monitoring s’appuyant sur les technologies de capteurs les plus innovantes.
Optimisation énergétique dans les bâtiments
Lors des réhabilitations de sites ou de déménagements, RTE s’attache optimiser les consommations de ses bâtiments. Ainsi le nouveau siège de Paris La Défense, que les équipes ont rejoint fin 2018, est un bâtiment qui répond aux plus hauts standards actuels (HQE Excellent).