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Le projet SafeLines4Birds
L’impact des installations électriques sur les oiseaux
La collision avec les câbles électriques, l'électrocution lors du perchage ou encore le dérangement pendant leur période de reproduction représentent un risque avéré pour les oiseaux.
Certaines espèces européennes sont plus vulnérables en raison de leur taille, de leur morphologie, de leur comportement et de leur répartition. Le projet cible les 13 espèces les plus menacées par les lignes électriques en France, en Belgique et au Portugal : Outarde canepetière, Gypaète barbu, Aigle de Bonelli, Vautour cendré, Vautour percnoptère, Faucon crécerellette, Grue cendrée, Balbuzard pêcheur, Cigogne blanche, Cigogne noire, Bécasse des bois, Courlis cendré, Vanneau huppé.
Le projet SafeLines4Birds repose sur quatre objectifs principaux :
- réduire le risque de collisions des oiseaux avec nos infrastructures ;
- réduire le risque d'électrocution des oiseaux ;
- réduire les perturbations causées aux oiseaux ;
- améliorer, partager les connaissances et les initiatives de protection des oiseaux à travers l'Europe.
En savoir le projet SafeLines4Birds
Agir pour la protection des oiseaux
Pour lutter contre les collisions, le projet vise à installer près de 3 500 balises avifaune sur les sites les plus dangereux en France, Belgique et au Portugal. Cependant, ces dispositifs ne sont pas adaptés à toutes les situations et leur taux de réussite varie en fonction des espèces ou des facteurs géographiques. C'est pourquoi de nouveaux dispositifs anti-collision vont être testés, tel que le système américain ACAS (Avian Collision Avoidance System) qui éclaire les câbles avec de la lumière ultra-violette pour réduire les collisions en période de migration des oiseaux. En outre, des méthodes d'installation innovantes de dispositifs anti-collision seront testées dans le cadre du projet, comme l'utilisation de drones. Dans certaines zones à haut risque, les lignes aériennes basse tension seront remplacées par des câbles souterrains afin d'éliminer toute menace.
Les scientifiques s'accordent à dire que le risque d'électrocution des oiseaux dépend de l’envergure ou du comportement en vol des oiseaux et de la configuration des infrastructures électriques. Afin de réduire ce risque, les poteaux électriques dangereux seront modernisés et isolés, et des dispositifs de dissuasion seront installés sur les sites à haut risque. Des plateformes seront également installées au sommet de pylônes pour faciliter la nidification de certains oiseaux comme les cigognes blanches et les balbuzards pêcheurs.
Enfin, pour éviter les perturbations, les calendriers d'entretien et de surveillance du réseau seront adaptés en fonction des périodes de reproduction des espèces cibles pour limiter le dérangement et maintenir le succès de leur reproduction. Dans la mesure du possible, le survol des sites de reproduction sera évité et l'utilisation de drones sera privilégiée.
L'efficacité des mesures d'atténuation testées sera évaluée de manière standardisée et tous les résultats seront partagés afin de permettre une meilleure compréhension de l’impact des réseaux électriques sur les oiseaux et encourager les bonnes pratiques. Une plateforme numérique ouverte SafeLines4Birds sera créée pour centraliser toutes les informations techniques recueillies au cours du projet. Cela facilitera la diffusion des connaissances concernant les innovations techniques et l'équipement à travers l'Europe et, grâce à cela, soutiendra la reproduction des actions dans d'autres pays.
Le succès de ces initiatives repose sur la collaboration de 15 partenaires du consortium, dont des gestionnaires de réseaux de transport (GRT), des gestionnaires de réseaux de distribution (GRD), des ONG et des experts scientifiques de France, de Belgique, du Portugal, d'Allemagne et des États-Unis.
Les partenaires du projet
S'appuyant sur des partenariats existants en France, en Belgique et au Portugal, le projet SafeLine4Birds est coordonné par la Ligue Pour La Protection des Oiseaux (LPO France), la branche française de BirdLife. Les autres partenaires français sont Enedis (GRD), RTE, LPO Pays De La Loire, LPO Auvergne-Rhone-Alpes, LPO Occitanie et LPO Provence-Alpes-Côte d’Azur (ONG locales). Ces partenaires ont créé en 2004 le Comité national Avifaune qui vise à réunir entreprises et naturalistes pour développer les actions de conservation des oiseaux et améliorer la sécurisation des ouvrages et a initié le projet SafeLines4Birds. Au Portugal, les partenaires du projet sont la Sociedade Portuguesa Para O Estudo das Aves - SPEA (ONG) et E-Redes (GRD), et en Belgique Natuurpunt, Natagora (ONGs) et Elia (GRT).
En plus de ces partenaires, EDM International, une société basée aux États-Unis, apporte au consortium le système ACAS. BIOPOLIS-CIBIO, centre de recherche portugais associé à l'Université de Porto, contribue également au projet par son expertise sur les impacts des infrastructures électriques sur la biodiversité grâce à des collaborations avec des GRT et des GRD au Portugal et dans toute l'Europe. Enfin, The Renewables Grid Initiative (RGI) apporte son expertise dans la facilitation des échanges entre les partenaires et les activités liées à la communication et à la diffusion des projets.