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Recharge, voiture électrique

RTE vous répond sur la mobilité électrique

Transition énergétique
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L’essor de la voiture électrique risque de faire exploser la consommation d’électricité ?

La recharge des véhicules électriques ne devrait représenter qu’environ 10 % de la consommation totale en 2035, soit moins que l’augmentation de la consommation française entre 2000 et 2010. Et l’essor des véhicules électriques pourrait même représenter une belle opportunité pour accélérer la transition énergétique. En effet, lorsque le véhicule est à l’arrêt, soit 95 % du temps, une partie de l’électricité contenue dans sa batterie pourrait être utilisée pour alimenter un logement ou être réinjectée sur le réseau pour la collectivité. À l’inverse, quand la consommation est faible, la voiture pourra être chargée de manière préférentielle. Par exemple en début d’après-midi, quand l’électricité d’origine solaire est abondante. Demain, l’essor de la voiture électrique serait donc un bon moyen de stocker l’énergie renouvelable pour l’utiliser à d’autres moments, donc plus et mieux !

Mon véhicule électrique émet-il moins de CO2 qu'un véhicule thermique ?

Une voiture thermique émet plus de CO2 quand elle circule, tandis qu’une voiture électrique en émet davantage à sa construction, car la production de batteries est aujourd’hui très consommatrice d’énergie et de matière. En France, un véhicule électrique doit rouler au moins 50 000 kilomètres pour que son bilan carbone global devienne meilleur que celui d’une voiture thermique. Et le véhicule électrique a d’autres avantages, particulièrement celui de ne pas générer de pollution atmosphérique, et d’être silencieux. Bilan positif pour le climat et notre santé !

Le secteur des transports est celui qui émet le plus de gaz à effet de serre ?

Les secteurs d’activité les plus émetteurs aujourd’hui sont les transports (30 %), le bâtiment (19 %), l’agriculture (19 %) et l’industrie (17 %). Cependant, le secteur des transports s’est promis d’atteindre 0 % d’émission d’ici à 2050 en améliorant sa performance énergétique, mais aussi grâce au remplacement de tous les véhicules légers au pétrole par des véhicules bas-carbone. Pour le transport aérien, maritime ou pour les poids lourds, l’utilisation de biocarburant et la conversion à d’autres technologies bas carbone (hydrogène notamment) seront privilégiées. Enfin, la maitrise de la demande des transports reposera sur la mise en place de circuits courts, le recours au covoiturage, au transport en commun, au vélo, etc.

À l’avenir, la consommation des véhicules électriques va aggraver la pointe de consommation en hiver ?

Ce ne sont pas moins de 15 millions de véhicules électriques qui pourraient être déployés d’ici à 2035 en France. Si le système électrique sera tout à fait capable d’accueillir ces nouvelles consommations d’électricité à cette échéance, elles portent malgré tout un véritable enjeu sur les questions de recharge qui viendraient s’ajouter aux périodes de fortes consommations déjà observées, en hiver notamment. Mais c’était sans compter sur le caractère flexible de cette nouvelle consommation. En effet, la recharge d’un véhicule électrique peut être considérée comme une forme de stockage d’énergie qui sera consommée plus tard, grâce à sa batterie. Ainsi, cela permet facilement de déplacer cette consommation dans le temps, de la même manière que l’eau chaude sanitaire dont la production par les ballons est pilotée depuis les années 80 via le signal « heures creuses ».

Ainsi, le placement optimisé de cette nouvelle consommation, ou a minima son déplacement lors des périodes de tension, permettra de ne pas accentuer les pointes électriques hivernales et de fournir des leviers de flexibilités supplémentaires pour la gestion du système !