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[VIDÉO] Pourquoi parler de décarbonation de l'industrie ?
Transcription textuelle de la vidéo - Pourquoi parler de décarbonation de l'industrie ? (5:44)
[Cette vidéo réalisée pour RTE traite le sujet de la décarbonation de l’industrie. On y voit intervenir Jean-Philippe Bonnet, Directeur adjoint Stratégie, Prospective et Évaluation chez RTE]
Jean-Philippe Bonnet : En France, la stratégie nationale bas carbone ambitionne de réduire par 5, d'ici 2050, les émissions de CO2 de l'industrie.
Question : Pourquoi parlons-nous de décarbonation des industries ?
J.-P. B. : La décarbonation de l'industrie est une réponse à trois crises majeures de notre temps.
D'abord la crise Covid, qui a montré que lorsque le commerce international se grippe, nous pouvions manquer de produits de première nécessité, comme les masques chirurgicaux ou les microprocesseurs.
Ensuite, la crise des prix de l'énergie fossile, aggravée par la crise en Ukraine, qui alimente l'inflation et bouleverse notre économie.
Enfin et surtout, la crise climatique, qui nous impose de réduire massivement et rapidement nos émissions de gaz à effet de serre.
L'Europe et le gouvernement français ont fixé des objectifs climatiques ambitieux, qui vont transformer profondément notre industrie.
Au niveau européen, les quotas gratuits d'émissions de CO2 dont bénéficiaient les industriels vont progressivement disparaître.
Enfin, pour réussir cette transformation, nous devons développer de nouvelles filières industrielles, telles que la fabrication de batteries pour nos véhicules électriques ou la construction d'électrolyseurs qui permettront de produire de l'hydrogène.
Question : Quels sont les secteurs concernés ?
J.-P. B. : Tous les secteurs industriels vont devoir apprendre dans les années qui viennent à se passer des énergies fossiles.
Les trois secteurs qui émettent aujourd'hui le plus de CO2 en France sont la sidérurgie, la pétrochimie et les matériaux de construction.
Pourtant, chacun de ces secteurs est indispensable à notre quotidien. L'acier de nos voitures, de nos trains nécessite aujourd'hui énormément de charbon pour être produit. Beaucoup d'objets de notre quotidien sont réalisés à partir de produits pétroliers.
Les matériaux de nos logements ont émis beaucoup de CO2 à leur fabrication.
Et il nous faudra aussi trouver des carburants de substitution pour les véhicules lourds tels que les avions ou les bateaux.
L'État accompagne aujourd'hui chacun des grands secteurs industriels pour définir une feuille de route de décarbonation.
Et il aidera financièrement les industriels à mettre en œuvre cette feuille de route.
C'est un formidable défi pour la France, c'est aussi un formidable défi pour RTE, car la décarbonation de l'industrie passera largement par l'électricité.
La crise énergétique que nous traversons a montré à la fois la nécessité de tourner la page des énergies fossiles, mais aussi de développer notre capacité à produire de l'électricité pour répondre à l'ensemble des besoins de la société française.
Question : Comment se traduira cette décarbonation ?
J.-P. B. : La décarbonation de l'industrie, se traduira par un mouvement d'électrification.
Aujourd'hui, l'électricité est une énergie minoritaire dans l'industrie.
Dans une grande zone industrielle comme celle de Fos-sur-Mer, l'électricité représente moins de 20 % de la consommation énergétique finale.
Pour décarboner cette industrie, il est donc parfois possible de remplacer directement les énergies fossiles par de l'électricité. On peut transformer un four à gaz en four électrique, par exemple. Mais souvent, cela ne suffit pas, car les énergies fossiles interviennent dans des processus physico-chimiques complexes.
De nombreuses filières se tournent alors vers l'hydrogène. À la fois vecteur énergétique et matière première, l'hydrogène est un peu le couteau suisse de la décarbonation de l'industrie. Mais pour avoir de grandes quantités d'hydrogène, il faut recourir à de l'électrolyse et il faut donc avoir beaucoup d'électricité.
Dans son scénario sur les futures énergétiques 2050, RTE a intégré l'hypothèse d'une réindustrialisation profonde de notre pays. Nous avons proposé au gouvernement des scénarios permettant de répondre à ces nouveaux besoins en produisant plus d'électricité à travers les énergies renouvelables et le nucléaire. Cette électricité, il va aussi falloir l'acheminer vers les grandes zones industrielles françaises.
On est au cœur des missions de RTE. Notre réseau alimente déjà directement la plupart des grandes industrielles du pays.
Depuis plusieurs mois, RTE a reçu de nombreuses demandes de raccordement à notre réseau de projets autour de la décarbonation de l'industrie. Ces projets sont concentrés dans quelques grandes zones : les grands ports de Dunkerque, du Havre, de Saint-Nazaire, de Bordeaux ou de Fos-sur-Mer.
Dans ces grandes zones, la consommation d'électricité pourrait être multipliée par 2 ou par 3 dans les années à venir. Nos équipes sont pleinement mobilisées pour répondre à ce défi d'électrification massive de l'industrie.
Il faut raisonner à long terme, mais il faut aussi aller vite pour répondre à l'urgence climatique.
Question : Comment RTE relèvera ce défi de la décarbonation ?
J.-P. B. : Pour RTE, les enjeux de la décarbonation de l'industrie concernent une cinquantaine de grands sites industriels, eux-mêmes concentrés dans une dizaine de grandes zones.
Au sein de ces zones industrielles, RTE va devoir adapter son réseau pour répondre à l'augmentation des besoins d'électricité qui pourraient être multipliées par 2 ou par 3. Concrètement, cela veut dire qu'il va falloir construire de nouvelles lignes électriques.
Pour cela, RTE souhaite inscrire son action dans une logique de planification écologique. Il faut travailler dans une logique de mutualisation. C'est tout l'intérêt de notre réseau où une même ligne électrique peut servir à plusieurs consommateurs industriels.
Question : La décarbonation à horizon 2050
J.-P. B. : Il faut aussi raisonner en anticipation par rapport à des demandes qui pourraient arriver ultérieurement, car la décarbonation de l'industrie ne va pas s'arrêter à ses premiers projets et va continuer à se mettre en œuvre jusqu'à l'horizon 2050.
Après des années de désindustrialisation, la France a aujourd'hui l'opportunité de rebâtir son tissu industriel sur une base durable et à partir d'une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre.
C'est une aventure enthousiasmante et les équipes de RTE sont fières d'y participer.
Question : Comment se traduira cette décarbonation ?
J.-P. B. : La décarbonation de l'industrie, se traduira par un mouvement d'électrification.
Aujourd'hui, l'électricité est une énergie minoritaire dans l'industrie.
Dans une grande zone industrielle comme celle de Fos-sur-Mer, l'électricité représente moins de 20 % de la consommation énergétique finale.
Pour décarboner cette industrie, il est donc parfois possible de remplacer directement les énergies fossiles par de l'électricité. On peut transformer un four à gaz en four électrique, par exemple. Mais souvent, cela ne suffit pas, car les énergies fossiles interviennent dans des processus physico-chimiques complexes.
De nombreuses filières se tournent alors vers l'hydrogène. À la fois vecteur énergétique et matière première, l'hydrogène est un peu le couteau suisse de la décarbonation de l'industrie. Mais pour avoir de grandes quantités d'hydrogène, il faut recourir à de l'électrolyse et il faut donc avoir beaucoup d'électricité.
Dans son scénario sur les futures énergétiques 2050, RTE a intégré l'hypothèse d'une réindustrialisation profonde de notre pays. Nous avons proposé au gouvernement des scénarios permettant de répondre à ces nouveaux besoins en produisant plus d'électricité à travers les énergies renouvelables et le nucléaire. Cette électricité, il va aussi falloir l'acheminer vers les grandes zones industrielles françaises.
On est au cœur des missions de RTE. Notre réseau alimente déjà directement la plupart des grandes industrielles du pays.
Depuis plusieurs mois, RTE a reçu de nombreuses demandes de raccordement à notre réseau de projets autour de la décarbonation de l'industrie. Ces projets sont concentrés dans quelques grandes zones : les grands ports de Dunkerque, du Havre, de Saint-Nazaire, de Bordeaux ou de Fos-sur-Mer.
Dans ces grandes zones, la consommation d'électricité pourrait être multipliée par 2 ou par 3 dans les années à venir. Nos équipes sont pleinement mobilisées pour répondre à ce défi d'électrification massive de l'industrie.
Il faut raisonner à long terme, mais il faut aussi aller vite pour répondre à l'urgence climatique.
Question : Comment RTE relèvera ce défi de la décarbonation ?
J.-P. B. : Pour RTE, les enjeux de la décarbonation de l'industrie concernent une cinquantaine de grands sites industriels, eux-mêmes concentrés dans une dizaine de grandes zones.
Au sein de ces zones industrielles, RTE va devoir adapter son réseau pour répondre à l'augmentation des besoins d'électricité qui pourraient être multipliées par 2 ou par 3. Concrètement, cela veut dire qu'il va falloir construire de nouvelles lignes électriques.
Pour cela, RTE souhaite inscrire son action dans une logique de planification écologique. Il faut travailler dans une logique de mutualisation. C'est tout l'intérêt de notre réseau où une même ligne électrique peut servir à plusieurs consommateurs industriels.
Question : La décarbonation à horizon 2050
J.-P. B. : Il faut aussi raisonner en anticipation par rapport à des demandes qui pourraient arriver ultérieurement, car la décarbonation de l'industrie ne va pas s'arrêter à ses premiers projets et va continuer à se mettre en œuvre jusqu'à l'horizon 2050.
Après des années de désindustrialisation, la France a aujourd'hui l'opportunité de rebâtir son tissu industriel sur une base durable et à partir d'une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre.
C'est une aventure enthousiasmante et les équipes de RTE sont fières d'y participer.
Question : Comment RTE relèvera ce défi de la décarbonation ?
J.-P. B. : Pour RTE, les enjeux de la décarbonation de l'industrie concernent une cinquantaine de grands sites industriels, eux-mêmes concentrés dans une dizaine de grandes zones.
Au sein de ces zones industrielles, RTE va devoir adapter son réseau pour répondre à l'augmentation des besoins d'électricité qui pourraient être multipliées par 2 ou par 3. Concrètement, cela veut dire qu'il va falloir construire de nouvelles lignes électriques.
Pour cela, RTE souhaite inscrire son action dans une logique de planification écologique. Il faut travailler dans une logique de mutualisation. C'est tout l'intérêt de notre réseau où une même ligne électrique peut servir à plusieurs consommateurs industriels.
Question : La décarbonation à horizon 2050
J.-P. B. : Il faut aussi raisonner en anticipation par rapport à des demandes qui pourraient arriver ultérieurement, car la décarbonation de l'industrie ne va pas s'arrêter à ses premiers projets et va continuer à se mettre en œuvre jusqu'à l'horizon 2050.
Après des années de désindustrialisation, la France a aujourd'hui l'opportunité de rebâtir son tissu industriel sur une base durable et à partir d'une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre.
C'est une aventure enthousiasmante et les équipes de RTE sont fières d'y participer.
Question : La décarbonation à horizon 2050
J.-P. B. : Il faut aussi raisonner en anticipation par rapport à des demandes qui pourraient arriver ultérieurement, car la décarbonation de l'industrie ne va pas s'arrêter à ses premiers projets et va continuer à se mettre en œuvre jusqu'à l'horizon 2050.
Après des années de désindustrialisation, la France a aujourd'hui l'opportunité de rebâtir son tissu industriel sur une base durable et à partir d'une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre.
C'est une aventure enthousiasmante et les équipes de RTE sont fières d'y participer.