La stratégie nationale bas carbone (SNBC) est la voie que veut suivre la France pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre – lesquels alimentent le réchauffement climatique. Avec un objectif ambitieux : atteindre en 2050 la « neutralité carbone », c’est-à-dire un parfait équilibre entre les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre. Voici ce qu’il faut savoir en quelques chiffres clés.
Paragraphes

Qui émet le plus de gaz à effet de serre aujourd’hui ?

 

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Infographie SNBC - Quels secteurs émettent le plus de GES en France ?
Les émissions de gaz à effet de serre de la France en 2050 devront être six fois inférieures à ce qu’elles étaient en 1990. Sachant que les secteurs d’activité les plus émetteurs aujourd’hui sont les transports (30 %), le bâtiment (19 %), l’ agriculture (19 %) et l’ industrie (17 %).

[VIDÉO] Futurs énergétiques 2050 - Les chemins de la neutralité carbone (3:10)

Pour mieux comprendre les objectifs ambitieux fixés par la France et les chemins possibles pour atteindre la neutralité carbone en 2050, découvrez cette vidéo qui explore les futurs énergétiques et les solutions envisagées pour une société bas carbone.

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Vignette de la vidéo Futurs énergétiques 2050 - Les chemins de la neutralité carbone
Lire la transcription textuelle de la vidéo : Masquer la transcription textuelle de la vidéo : Futurs énergétiques 2050 - Les chemins de la neutralité carbone (3:10)

[Cette vidéo réalisée pour RTE traite le sujet des futurs énergétiques 2050]

Voix off : On vous a dit que la France s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.

Mais saviez-vous que cela signifie :

  • 0 énergie fossile dans 30 ans
  • Une baisse de la consommation d'énergie de 40 %
  • Et produire plus d'électricité décarbonée

Pour remplir ce défi, RTE a réalisé une étude d'ampleur inédite après deux ans de concertation pour comprendre comment on peut faire.

Du côté de la consommation, trois scénarios : référence, sobriété et réindustrialisation.

Pour faire baisser la consommation d'énergie fossile, il faut :

  • électrifier les usages dans les transports, dans l'industrie, dans l'habitat ;
  • une meilleure efficacité énergétique avec une meilleure performance des appareils électriques ;
  • et pour aller plus loin, la sobriété avec des changements de mode de vie.

Mais gardez bien en tête que dans tous les cas, même si nous réduisons notre consommation d'énergie globale, notre consommation électrique va augmenter.

En fonction de nos choix de société et de nos ambitions de réindustrialisation, cette augmentation sera de plus 16 % à plus 60 % par rapport à aujourd'hui.

Il va donc falloir que l'on produise plus d'électricité décarbonée.

Oui, mais comment ?

Les deux grandes options sont les énergies renouvelables et le nucléaire.

Même si on le voulait, le nucléaire ne pourrait pas assurer seul l'ensemble de la production.

Il faut donc développer les énergies renouvelables.

Mais pas seulement un peu.

Il faudra les développer soit beaucoup, soit beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Cela dépend des scénarios, du nombre de constructions de centrales nucléaires, du fonctionnement des centrales actuelles, etc.

Une chose est certaine, plus il y aura d'énergie renouvelable, plus il faudra créer d'outils pour compenser la variabilité des conditions météo.

Par exemple, grâce au stockage par batterie ou à l'utilisation de gaz vert pour produire de l'électricité.

D'un point de vue économique, les coûts des scénarios sont proches.

Mais dans la plupart des options étudiées, celles où l'on construit de nouveaux réacteurs ont un coût complet plus faible pour la collectivité. C'est-à-dire en considérant tous les coûts de la construction au démantèlement, les outils de flexibilité et la mise en place du réseau.

Ce nouveau système électrique aura un coût légèrement croissant, prévisible, et remplacera les imports de pétrole, de gaz et de charbon.

Pour l'analyse approfondie de l'impact environnemental des scénarios, aucune source d'énergie n'est neutre.

Pour chaque scénario, RTE a calculé :

  • la trajectoire de baisse des émissions de CO2 jusqu'à la neutralité carbone ;
  • l'occupation des sols associée au développement des sources d'énergie diffuses et du réseau ;
  • les ressources minérales nécessaires pour réaliser la transition énergétique ;
  • les déchets produits, y compris radioactifs ;
  • l'évolution des polluants atmosphériques.

Mais retenez bien que, quel que soit le scénario choisi, il y a urgence à se mobiliser pour lutter contre le changement climatique.

Masquer la transcription textuelle de la vidéo : Futurs énergétiques 2050 - Les chemins de la neutralité carbone (3:10)

Les objectifs fixés par la SNBC pour atteindre la neutralité carbone :

Atteindre 0 % d’émission de gaz à effet de serre dans les transports

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Infographie SNBC - Atteindre 0 % d’émission de gaz à effet de serre dans les transports
C’est l’objectif assigné au secteur des transports à l’horizon 2050 ! Comment l’atteindre ? En améliorant la performance énergétique des transports mais aussi grâce au remplacement de tous les véhicules légers au pétrole par des véhicules bas-carbone .Pour le transport aérien, maritime ou pour les poids lourds, l’utilisation de biocarburant et la conversion à d’autres technologies bas carbone ( hydrogène notamment) seront privilégiées. Enfin, la maitrise de la demande des transports reposera sur la mise en place de circuits courts, le recours au covoiturage, au transport en commun, au vélo, etc.

Atteindre 0 % d’émission de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment

Même visée pour le bâtiment, qui devra notamment améliorer l’ efficacité énergétique des habitations et des bâtiments tertiaires et éliminer les « passoires énergétiques ». La construction en bois devra également être encouragée.
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Infographie SNBC - Atteindre 0 % d’émission de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment

[VIDÉO] Dis pourquoi - Pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d'électricité à l'avenir ? (01:49)

L’électricité jouera un rôle clé dans la transition énergétique et dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Découvrez pourquoi les besoins en électricité vont croître à l'avenir et comment cette énergie peut répondre aux défis énergétiques de demain.

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Pourquoi devrait-on avoir besoin de produire plus d'électricité à l'avenir ?
Lire la transcription textuelle de la vidéo : Masquer la transcription textuelle de la vidéo : Dis pourquoi - Pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d'électricité à l'avenir ? (01:49)

[Cette vidéo d’animation réalisée pour RTE répond à la question suivante : pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d’électricité à l’avenir ?]

Question : Dis pourquoi on va avoir besoin de produire plus d’électricité à l’avenir ?

Pour réduire (ou supprimer) leurs émissions de gaz à effet de serre, des secteurs qui en émettent beaucoup comme l’Industrie, le Bâtiment, et les Mobilités vont devoir progressivement remplacer leur consommation d’énergies fossiles par une électricité 100 % décarbonée.

On appelle cela « l’électrification massive des usages ».

L’électricité est partout dans notre vie quotidienne : à la maison, au bureau, dans nos téléphones et même dans nos voitures.

Pourtant, l’électricité ne représente que 25 % de notre consommation d’énergie finale, contre 63 % pour les énergies fossiles comme le pétrole et le gaz.

Pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, il va donc falloir produire plus d’électricité : + 35 % par rapport à aujourd’hui selon l’étude « Futurs énergétiques 2050 ».

Une énergie totalement décarbone, grâce au nucléaire, à l’hydraulique, à l’éolien ou encore au solaire.

En remplaçant, par exemple, les véhicules légers au pétrole par des véhicules électriques, les chaudières au fioul par des pompes à chaleur et les procédés industriels à énergies fossiles par des procédés de fabrication bas carbone.

Alors en route pour 2050 !

Masquer la transcription textuelle de la vidéo : Dis pourquoi - Pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d'électricité à l'avenir ? (01:49)

Lire la transcription textuelle de la vidéo - Pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d'électricité à l'avenir ?

-46 % d’émission de gaz à effet de serre pour l’agriculture

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Infographie SNBC - Réduire de 46 % les émissions de gaz à effet de serre pour l’agriculture
Les agriculteurs devront optimiser leurs pratiques agricoles pour réduire les émissions liées à l’élevage et à la fertilisation. En parallèle, l’utilisation des énergies renouvelables sera généralisée et le développement des filières de la bio-économie sera très encouragé pour fournir bio-énergies, matériaux bio-sourcés, et renforcer le stockage de carbone . Enfin, la demande devra évoluer vers des produits agricoles locaux, durables tout en réduisant le gaspillage alimentaire.

-66 % d’émission de gaz à effet de serre pour les déchets

Dans ce secteur, il est prévu d’améliorer la collecte, de promouvoir l’ économie circulaire , mais aussi de modifier les processus de production pour réduire la fabrication de déchets en amont.
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Infographie SNBC - Réduire de 66 % les émissions de gaz à effet de serre pour les déchets

-81 % d’émission de gaz à effet de serre pour nos industries

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Infographie SNBC - Réduire de 81 % les émissions de gaz à effet de serre pour l’industrie
Révolution à venir dans les usines tricolores, qui devront adopter des procédés de fabrication bas carbone , développer l’économie circulaire (réutilisation et réparation des produits) et recourir à des énergies décarbonées .

Atteindre 0 % d’émission de gaz à effet de serre dans l’énergie

En matière d’énergie finale, la France devra réduire de moitié sa consommation grâce à des actions d’ efficacité énergétique et de sobriété . Dans tous les secteurs, les énergies fossiles devront être abandonnées au profit de sources d’énergies décarbonées , comme par exemple la biomasse (déchets de l’agriculture, bois etc.) et les réseaux de chaleur (géothermie). Enfin, le recours à l’électricité sera plus important puisqu’elle est amenée à couvrir plus de 55 % des besoins finaux (contre 25 % aujourd’hui) grâce à un usage plus large dans le secteur des transports, de l’industrie et du bâtiment ! En 2050, pour respecter nos objectifs, la production d’électricité ne devra plus reposer que sur l’utilisation des énergies bas carbone (solaire, éolien, hydraulique, nucléaire ou thermique décarboné).
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Infographie SNBC - Atteindre 0 % d’émission de gaz à effet de serre dans l’énergie

Compenser les émissions restantes par l’absorption

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Infographie SNBC - Compensation carbone
Malgré ces multiples efforts, la France continuera d’émettre une certaine quantité de gaz à effet de serre en 2050. Pour atteindre la « neutralité carbone », il lui faudra donc en absorber autant. De manière naturelle, en luttant contre le défrichement des forêts, l’artificialisation des sols et le maintien des prairies permanentes . Et de manière artificielle, en développant les technologies de capture et de stockage du carbone.

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