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Lignard sur un pylone RTE
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Linard RTE sur un pylône électrique

Comprendre le rôle du Schéma de développement du réseau (SDDR)

Maintenance du réseau
Décarbonation
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Le SDDR est le plan – programme national stratégique qui façonne le réseau électrique de demain. Il planifie l’adaptation du réseau pour permettre la réalisation des politiques énergétiques du pays. Une feuille de route chiffrée, séquencée et priorisée, indispensable pour concrétiser la transition énergétique.
Paragraphes

Qu'est-ce que le SDDR ?

Le Schéma de développement du réseau (SDDR) est un document qui sert à organiser, anticiper et planifier les besoins d’évolution du réseau électrique pour les quinze prochaines années. Il s’agit d’un grand plan opérationnel qui étudie les différentes options de développement du réseau, leur coût et leur localisation.

Le SDDR est un document obligatoire, encadré par le droit européen et le droit français. Le code de l’énergie (article L.321-6) confie son élaboration à RTE. Il s’appuie notamment sur les trajectoires dessinées dans les documents de politique énergétique élaborés par l’État ainsi que les propres études de RTE que sont :

  • La Stratégie nationale bas-carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie.
  • Le bilan prévisionnel dont l’élaboration relève également des missions légales de RTE et qui analyse l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité en France à moyen et long terme.
  • Les schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables.

Pourquoi le SDDR est-il important pour la transition énergétique ?

La France s’est dotée d’objectifs ambitieux en matière climatique, énergétique et économique :

  • Atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 en augmentant la part de l’électricité dans la consommation énergétique globale, et diminuant la consommation d’énergies fossiles
  • Accroître sa production d’électricité bas-carbone (nucléaire et renouvelables)
  • Renforcer sa souveraineté énergétique et industrielle
  • Se réindustrialiser, en favorisant l’implantation de nouvelles zones industrielles et en décarbonant les zones existantes.

Le réseau se trouve au cœur de ces transformations : c’est lui qui permettra le raccordement (et donc le fonctionnement) des nouveaux EPR, des énergies renouvelables terrestre et en mer, des nouvelles usines ou de celles qui convertissent leurs process industriels à l’électricité.

Pour atteindre ces objectifs, il est donc nécessaire de faire évoluer le réseau. Mais comment, et à quel rythme ? Quels investissements sont nécessaires ? Dans quels territoires et avec quels impacts sur l’environnement ou les habitants ? Le SDDR apporte des réponses à ces questions, en proposant une stratégie de développement du réseau préférentielle, optimisée et priorisée pour réaliser, concrètement, la transition. Il restitue également des stratégies alternatives et les impacts associés.
 

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Parc éolien en mer
Un parc d'éoliennes en mer

Comment le SDDR est-il élaboré ?

Le SDDR résulte d’un programme d’études techniques, économiques, environnementales et industrielles très conséquent qui s’est étendu sur deux ans.

Comme pour toutes ses études prospectives, RTE s’est très largement appuyé sur les retours de ses parties prenantes. De nombreux acteurs ont ainsi été consultés tout au long des travaux et à l’occasion d’une large consultation publique organisée début 2024 : pouvoirs publics, collectivités territoriales, acteurs industriels, associations de consommateurs ou environnementales...


Le projet de SDDR fera l’objet d’une participation du public sous l’égide de la Commission nationale du débat public. Il sera également examiné par L’État, la Commission de régulation de l’énergie et l’autorité environnementale.


Quels sont les principaux axes du SDDR ?

La stratégie proposée par RTE répond à trois enjeux techniques :

  • Raccorder les installations industrielles et de production d’électricité qui répondent aux ambitions de décarbonation, ce qui représente un programme de raccordement sans précédent.
  • Renforcer la structure du réseau de transport de très haute tension (400 kilovolts), sur lequel s’appuie le fonctionnement quotidien du système électrique, pour l’adapter à une demande croissante en électricité
  • Renouveler le réseau pour pallier son vieillissement (20 % des lignes aériennes ont plus de 70 ans aujourd’hui) et l’adapter pour le protéger face aux conséquences du changement climatique (tempêtes, fortes chaleurs).

La stratégie repose enfin sur une analyse de la chaîne de valeur française et européenne pour maximiser les retombées économiques en France de ce programme industriel d’ampleur, dont le montant cumulé représente de l’ordre de 100 milliards d’euros sur 15 ans.