Non, la production d’électricité ne va pas baisser
Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, on croit parfois que la production d’électricité devrait inéluctablement baisser dans les années qui viennent. En France, elle devrait passer de moins de 500 térawatt/heures à 615 térawatt/heures en 2035 d’électricité totalement décarbonée. Un vrai levier pour transformer d’autres secteurs, comme le transport qui représente aujourd’hui environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre. « Nous devons utiliser l’atout d’une électricité décarbonée pour nos voitures, pour notre chauffage, mais aussi pour fabriquer de l’hydrogène propre », souligne Maïté Jauréguy-Naudin. « Cette électricité « décarbonée » viendra remplacer des sources d’énergie plus émettrices de CO2, comme le pétrole et le gaz ». Ce qui sera positif pour la lutte contre le changement climatique. Les objets connectés à la rescousse C’est une bonne nouvelle : la Poste est en train de s’équiper en voitures électriques. Sachant que les postiers les utilisent surtout entre 6 heures et 15 heures, elles ont tendance à être rechargées dès leur retour au dépôt. On voit de plus en plus cette électrification dans les villes : bus, livreurs, camions-poubelles. Avec les objets connectés, il sera possible de programmer leurs interactions avec le réseau électrique par exemple, en profitant de leurs capacités de stockage lors du pic de consommation et en les alimentant pendant la nuit, à un moment où le réseau est moins sollicité. On peut imaginer qu’il en sera de même pour les lessives des hôpitaux, le chauffage des écoles, etc.
Si, sur le papier, les objets connectés peuvent permettre de piloter plus finement la consommation d’électricité en France, ils ont aussi des limites, ne serait-ce que dans la mesure où ils en utilisent aussi eux-mêmes. Un signe : la consommation d’électricité liée à nos ordinateurs, à nos téléphones et au secteur du numérique a fortement augmenté depuis 10 ans ! Il faudra donc les gérer avec parcimonie, tout en rassurant les Français qui redoutent leurs effets sur la santé et/ou de les voir se transformer « en mouchards ».