Le développement du véhicule électrique et le pilotage de sa recharge permettrait une meilleure intégration des énergies renouvelables sur le réseau.
Consommation d'électricité : devrons-nous modifier nos comportements ?
Consommer moins sans renoncer à son confort, c’est possible !
Tout d’abord, grâce à l’efficacité énergétique, il est possible de réduire sa consommation sans même y penser ; c’est ce que vous faites quand vous remplacez un équipement ancien par un neuf, plus performant - votre frigo par exemple. Ensuite, la consommation peut être modérée par le pilotage de certains usages. Imaginez que vous lanciez une machine à laver à 15 heures plutôt qu’à 19 heures. Pour votre confort personnel, cela ne change rien. Pour le réseau français d’électricité, en revanche, cela peut tout changer, tout simplement parce que la demande est beaucoup moins forte en début d’après-midi qu’en début de soirée. Consommer au bon moment, c’est bien ; consommer moins, c’est encore mieux.
[VIDÉO] Vrai ou Faux ? Consommer moins d'électricité c'est renoncer à son confort de vie (1:20)
Réduire sa consommation d’électricité ne signifie pas forcément se priver. Découvrez comment il est possible d’allier confort de vie et sobriété énergétique.

[Cette vidéo réalisée pour RTE explique comment efficacité énergétique, technologies et sobriété permettent de réduire la consommation sans compromettre le confort de vie.]
Consommer moins d’électricité, c’est renoncer à son confort de vie ! Vrai ou Faux ?
C’est Vrai et Faux !
Quand on remplace son ancienne machine à laver par une neuve plus performante, on réduit sa consommation d’électricité sans même y penser. C’est ce qu’on appelle l’efficacité énergétique.
Optimiser notre consommation sans changer nos modes de vie en profitant du progrès technologique qui rend les équipements plus performants et des travaux de rénovation de l’habitat qui permettent une meilleure isolation des logements.
Pour aller plus loin dans les économies d’énergies, des actions de sobriété seront indispensables :
- Limiter volontairement la température de chauffage ou de l’eau chaude
- Recourir davantage au télétravail
- Diminuer l’usage des transports individuels au profit des transports en commun
- Réduire la consommation de biens manufacturés ou d’alimentation transformée et privilégier les productions locales
Et, là encore, c’est possible sans renoncer à son mode de vie. Ainsi, rien ne vous oblige à chauffer votre logement quand vous n’y êtes pas ; autant le déclencher uniquement quand vous rentrez chez vous. Ce petit « effort » est d’autant plus simple à réaliser qu’avec les avancées de la domotique, il est de plus en plus facile de programmer sa chaudière à distance.
[VIDÉO] Vrai ou Faux ? Les ampoules LED sont-elles efficaces pour réussir la transition énergétique ? (0:52)
Les ampoules LED sont souvent citées comme une solution simple pour réduire sa consommation. Mais sont-elles réellement efficaces ? Cette vidéo vous apporte des réponses claires et concrètes.

[Cette vidéo réalisée pour RTE montre comment l’adoption des ampoules LED contribue à la transition énergétique en améliorant l’efficacité énergétique et en réduisant la consommation d’électricité.]
Vrai ou Faux ? Les ampoules LED sont une goutte d’eau dans l’atteinte des objectifs de la tension énergétique ?
C’est faux !
Changer nos ampoules est un réel levier d’efficacité énergétique. La consommation électrique dédiée à l’éclairage a beaucoup diminué au cours des dernières années. Elle est susceptible d’être divisée par 4 d’ici 2050 par le seul effet de la généralisation des ampoules LED et de l’amélioration de leur performance énergétique.
Et on peut aller plus loin dans l’efficacité énergétique sans pour autant, perdre en confort de vie !
Par exemple, remplacer un ancien appareil électroménager par un neuf aux normes européennes, permet aussi de faire des économies d’énergie.
Les écogestes sont bénéfiques pour la planète
Oui, à l’échelle individuelle, ces « petits gestes » n’ont l’air de rien. Pourtant, à l’échelle collective, ils sont significatifs. Une ampoule de plus éteinte dans chaque foyer français équivaut à effacer la consommation d’une ville comme Toulouse ! Effectués lors des périodes de tension sur le système électrique, ces écogestes peuvent contribuer à assurer le bon approvisionnement de tous en électricité. Pour autant, avec ces centrales nucléaires, ses barrages, ses éoliennes et ses panneaux solaires, la France dispose d’un parc électrique qui émet peu de CO2. Dans ces conditions, la consommation d’électricité des Français a peu d’impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Dès lors, peut-on se demander, à quoi bon se restreindre ? S’en tenir là revient à oublier un détail qui n’en est pas un : la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050 ! « Ainsi, chaque kWh économisé, c’est autant de gagné pour « décarbone » d’autres secteurs, en électrifiant le transport par exemple », rappelle Maïté Jauréguy-Naudin. Chaque geste est donc utile. Et si l’on se soucie de l’environnement, ces comportements responsables sont donc l’occasion de mettre en conformité ses actes et ses convictions. Mais évidemment, consommer moins d’électricité permet aussi à chacun d’alléger sa facture, ce qui n’est jamais désagréable.
[VIDÉO] Vrai ou Faux ? Les éco-gestes ont les mêmes impacts à tout moment de la journée (1:22)
Les écogestes sont essentiels, mais saviez-vous que leur impact varie selon le moment de la journée ? Cette vidéo vous explique pourquoi il est parfois crucial de consommer au bon moment.

[Cette vidéo réalisée pour RTE montre comment les éco-gestes sont plus efficaces aux heures de forte consommation, aidant ainsi à réduire la tension sur le réseau électrique.]
Vrai ou Faux ? Les éco-gestes ont les mêmes impacts à tout moment de la journée ?
Vrai et Faux !
Quel que soit le moment de la journée, éteindre une ampoule non utilisée dans une pièce, éteindre sa télévision restée en veille, ou encore, débrancher son chargeur lorsque la batterie de son téléphone est pleine sont des gestes qui évitent de gaspiller de l’électricité.
Cependant, ces gestes du quotidien prennent une plus grande importance à certains moments de la journée.
Faire des éco-gestes, c’est bien ! Mais les faire, au bon moment, c’est encore mieux.
En France, nos modes de vie induisent deux périodes de forte consommation d’électricité :
- le matin entre 8 h et 13h
- et le soir, entre 18 h et 20h
C’est lors de ces moment, pendant lesquels nous consommons beaucoup et en même temps, que les éco-gestes sont les plus utiles.
Exemple : baisser la température du chauffage, décaler le démarrage de la machine à laver ou du lave-vaisselle, ou bien, modérer l’utilisation des appareils de cuisson.
Des gestes qui permettent de diminuer le risque de tension sur le système électrique et de réduire le risque de coupures d’électricité.
[VIDÉO] Vrai ou Faux ? Faire des éco-gestes permet de réduire notre empreinte carbone (1:24)
Adopter des comportements responsables, c’est bon pour la planète ! Découvrez comment les éco-gestes contribuent à réduire notre empreinte carbone tout en soutenant la transition énergétique.

[Cette vidéo réalisée pour RTE explique comment les éco-gestes contribuent à réduire notre empreinte carbone en limitant l’usage de moyens de production émetteurs de gaz à effet de serre.]
Faire des éco-gestes permet aussi de réduire notre empreinte carbone… Vrai ou Faux ?
C’est vrai !
En France, nos moyens de production électrique sont largement décarbonés.
En 2019, les émissions du système électrique français étaient environ 10 fois moins élevées que celles de l’Allemagne. Ce n’est pas pour autant que l’on peut consommer de l’électricité en France sans émettre de CO2.
Pour répondre à une demande de consommation importante, au-delà des énergies décarbonées, il est parfois nécessaire de faire appel à des moyens de production qui émettent des gaz à effet de serre comme les centrales au charbon et au gaz en France et à l’étranger.
Faire des éco-gestes permet de réduire la demande en électricité et donc, d’éviter de consommer une électricité partiellement polluante ou de devoir développer toujours plus d’infrastructures, donc la construction émet (dans une moindre mesure) des gaz à effet de serre et consomme des ressources.

Les écogestes sont aussi bénéfiques pour le réseau
En fonction de ses besoins, chaque foyer souscrit un contrat d’électricité qui lui permet à tout moment d’allumer une lumière, un four ou un ordinateur. « Or, si l’on additionne toutes les puissances souscrites par les consommateurs d’électricité, et si elles étaient toutes activées au même moment, on arriverait à un besoin qui représenterait bien plus que la capacité de production du parc électrique national ! », souligne Maïté Jauréguy-Naudin. « Tout l’enjeu consiste donc à faire en sorte de produire au bon moment et à chaque instant ce qui est nécessaire pour couvrir les besoins des français en tout point du territoire. Assurer cet équilibre est précisément la mission de RTE. Pour le faire, RTE s’appuie sur un réseau maillé sur tout le territoire et interconnecté à ses voisins européens. » !
[VIDÉO] Vrai ou Faux ? En modérant ma consommation, puis-je avoir un impact sur tout le système électrique ? (0:26)
La consommation d’électricité peut sembler insignifiante à l’échelle individuelle, mais son impact collectif est considérable. Découvrez comment vos choix quotidiens peuvent contribuer à équilibrer le système électrique français.

[Cette vidéo réalisée pour RTE explore l’impact de la modération de la consommation sur le système électrique et montre comment de petits gestes, à grande échelle, génèrent des économies d’énergie significatives.]
Vrai ou Faux ?
En modérant ma consommation, je peux avoir un effet positif sur tout le système électrique ?
C’est vrai !
Si tous les Français éteignent une ampoule, cela représente une économie de 600 MW, soit, la consommation électrique de la ville de Toulouse !
Et oui ! Chaque Français peut être acteur d’un monde énergétique meilleur en effectuant des gestes simples.
La fausse bonne idée de l’autarcie énergétique
En théorie, bien sûr, rien n’empêche d’augmenter la puissance de notre parc électrique national, en installant beaucoup plus de centrales nucléaires, de barrages hydroélectriques ou d’éoliennes. À ceci près que cela coûterait affreusement cher, que cela consommerait inutilement des ressources et de l’espace et que les Français ne voient pas forcément d’un bon œil l’installation de ce type d’équipements à côté de chez eux. Une autre fausse bonne idée consisterait à penser qu’il suffirait que chaque famille dispose de panneaux photovoltaïques sur le toit de sa maison et/ou d’éoliennes dans son jardin, et ce pour plusieurs raisons.
Un : en 2050, les 2/3 de la population mondiale vivront en ville, le plus souvent dans des immeubles où la place pour installer des éoliennes personnelles risque de manquer. On estime qu’en 2035, 4 millions de logements français déploieront de systèmes d’autoconsommation énergétique mais cette solution ne peut pas répondre à toutes les situations. Deux : les panneaux solaires produisent l’électricité pendant la journée, au moment où nous travaillons, et non le soir, quand nous pourrions l’utiliser pour nos besoins domestiques.
À l’échelle individuelle, une possibilité serait de disposer de batteries également pour stocker cette énergie quand elle est produite et l’utiliser quand on en a besoin. Il faut bien regarder le bilan CO2 complet lié à la construction de tous ces moyens pour s’assurer que l’on répond bien à la lutte contre le changement climatique. Il n’y a pas de solution unique mais bien un ensemble d’initiatives complémentaires. Parmi elles, choisir de modérer notre consommation d’électricité et de la décaler quand nous le pouvons vers les heures creuses contribue à la transition énergétique.
Et si l’énergie que je produis était réutilisée par mon quartier ?
Hypothèse d’école : j’ai rechargé ma voiture sur mon lieu de travail pendant la journée. En arrivant chez moi, vers 19 heures, je la laisse se décharger sur le réseau, au moment du pic de consommation. Elle se rechargera de nouveau pendant la nuit afin que je puisse la réutiliser sans difficulté le lendemain matin.
La scène qui précède n’est encore qu’une fiction, mais elle a de quoi faire rêver et montre que tout en décarbonant le secteur des transports, l’électrification de la mobilité peut aussi être une opportunité pour le système électrique ! Tout le monde n’acceptera évidemment pas de voir son véhicule immobilisé plusieurs heures au profit de la collectivité. Logique : la première fonction d’une voiture est de permettre à son utilisateur de rouler. Toutefois, une partie de la population peut se laisser convaincre pour peu qu’on lui propose des solutions intelligentes et des tarifs adaptés, comme ce dispositif expérimenté aujourd’hui par Renault, la start-up Jedlix et RTE. Le principe est simple : une fois le contrat signé, vous branchez votre voiture en rentrant chez vous et permettez à Jedlix de la charger et de la décharger en rendant des services au réseau. Mais rassurez-vous : une jauge minimale est prévue pour que vous puissiez prendre le volant en cas de besoin.
Non, la production d’électricité ne va pas baisser
Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, on croit parfois que la production d’électricité devrait inéluctablement baisser dans les années qui viennent. En France, elle devrait passer de moins de 500 térawatt/heures à 615 térawatt/heures en 2035 d’électricité totalement décarbonée. Un vrai levier pour transformer d’autres secteurs, comme le transport qui représente aujourd’hui environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre. « Nous devons utiliser l’atout d’une électricité décarbonée pour nos voitures, pour notre chauffage, mais aussi pour fabriquer de l’hydrogène propre », souligne Maïté Jauréguy-Naudin. « Cette électricité « décarbonée » viendra remplacer des sources d’énergie plus émettrices de CO2, comme le pétrole et le gaz ». Ce qui sera positif pour la lutte contre le changement climatique. Les objets connectés à la rescousse C’est une bonne nouvelle : la Poste est en train de s’équiper en voitures électriques.
Sachant que les postiers les utilisent surtout entre 6 heures et 15 heures, elles ont tendance à être rechargées dès leur retour au dépôt. On voit de plus en plus cette électrification dans les villes : bus, livreurs, camions-poubelles. Avec les objets connectés, il sera possible de programmer leurs interactions avec le réseau électrique par exemple, en profitant de leurs capacités de stockage lors du pic de consommation et en les alimentant pendant la nuit, à un moment où le réseau est moins sollicité. On peut imaginer qu’il en sera de même pour les lessives des hôpitaux, le chauffage des écoles, etc.
Si, sur le papier, les objets connectés peuvent permettre de piloter plus finement la consommation d’électricité en France, ils ont aussi des limites, ne serait-ce que dans la mesure où ils en utilisent aussi eux-mêmes. Un signe : la consommation d’électricité liée à nos ordinateurs, à nos téléphones et au secteur du numérique a fortement augmenté depuis 10 ans ! Il faudra donc les gérer avec parcimonie, tout en rassurant les Français qui redoutent leurs effets sur la santé et/ou de les voir se transformer « en mouchards ».
[VIDÉO] Pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d'électricité à l'avenir ? (1:48)
Pour atteindre la neutralité carbone, l’électrification des usages va jouer un rôle majeur. Mais pourquoi cela entraînera-t-il nécessairement une hausse de la production d’électricité ? Cette vidéo vous l’explique en quelques minutes.

[Cette vidéo d’animation réalisée pour RTE répond à la question suivante : pourquoi va-t-on avoir besoin de produire plus d’électricité à l’avenir ?]
Question : Dis pourquoi on va avoir besoin de produire plus d’électricité à l’avenir ?
Pour réduire (ou supprimer) leurs émissions de gaz à effet de serre, des secteurs qui en émettent beaucoup comme l’Industrie, le Bâtiment, et les Mobilités vont devoir progressivement remplacer leur consommation d’énergies fossiles par une électricité 100 % décarbonée.
On appelle cela « l’électrification massive des usages ».
L’électricité est partout dans notre vie quotidienne : à la maison, au bureau, dans nos téléphones et même dans nos voitures.
Pourtant, l’électricité ne représente que 25 % de notre consommation d’énergie finale, contre 63 % pour les énergies fossiles comme le pétrole et le gaz.
Pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, il va donc falloir produire plus d’électricité : + 35 % par rapport à aujourd’hui selon l’étude « Futurs énergétiques 2050 ».
Une énergie totalement décarbone, grâce au nucléaire, à l’hydraulique, à l’éolien ou encore au solaire.
En remplaçant, par exemple, les véhicules légers au pétrole par des véhicules électriques, les chaudières au fioul par des pompes à chaleur et les procédés industriels à énergies fossiles par des procédés de fabrication bas carbone.
Alors en route pour 2050 !
Une « météo de l’électricité » nommée Ecowatt
Plus consensuel, Ecowatt est un site internet permettant à chacun de mieux consommer et d’adopter les bons réflexes pour utiliser ses appareils électriques. Le principe repose sur une carte de France et un jeu de trois couleurs. Votre région est verte ? Pas de problème : la consommation est raisonnable. Elle passe au rouge ? Alerte ! Si vous le pouvez, attendez un peu avant de lancer votre lave-vaisselle. Un excellent moyen pour transformer chaque Français en acteur de la transition énergétique.
Crédits photos : Rhett Wesley — Joshua Humpfer — Joey Kyber
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