Les fonctionnalités de ce site listées ci-dessous s’appuient sur des services proposés par des tiers. Hormis pour la mesure d’audience par la solution Matomo dont les données sont rendues anonymes, ces tiers déposeront des cookies qui vous permettront de visualiser directement sur le site de RTE du contenu hébergé par ces tiers ou de partager nos contenus si vous donnez votre accord (consentement). Via ces cookies, ces tiers collecteront et utiliseront vos données de navigation pour des finalités qui leur sont propres, conformément à leur politique de confidentialité (lien ci-dessous). Cette page vous permet de donner ou de retirer votre consentement, soit globalement soit finalité par finalité. Pour exercer vos droits sur les données collectées par les tiers ou pour toute question sur ces traitements vous pouvez les contacter directement.
Peut-on atteindre la neutralité carbone en 2050 sans les énergies marines renouvelables (EMR) ?
Et c’est là le défi : il va falloir produire plus d’électricité pour y répondre, mais de l’électricité 100 % décarbonée (d’origine nucléaire ou renouvelable) ! Dans ce contexte, quelle sera l’importance des EMR ? Sont-elles incontournables pour atteindre la neutralité carbone ? Réponse en data-clés.
Toutes les énergies renouvelables (EnR) devront être mobilisées
Toutes les énergies renouvelables (EnR) devront être mobilisées pour atteindre la neutralité carbone en France, y compris donc les énergies marines renouvelables (EMR), comme l’éolien en mer.
Pour rappel, RTE a envisagé 6 scénarios de trajectoire pour 2050. Aucun d'entre eux ne peut se passer des énergies marines renouvelables (EMR).
En 2050, l’éolien en mer pourrait représenter jusqu’à un tiers du mix électrique français, selon que l’État intègre du nouveau nucléaire ou non.
En termes de puissance, cela signifie qu'atteindre la neutralité carbone en 2050 nécessite que 22 à 62 GW d’énergie éolienne en mer soient raccordés au réseau.
Pourquoi l’éolien en mer ?
Cette énergie a un grand potentiel de production d’électricité en France métropolitaine. En effet, nous avons le 2e gisement d’éolien en mer en Europe après le Royaume-Uni.
Comme les éoliennes terrestres, les éoliennes en mer ne tournent que quand il y a du vent. Cependant, elles tournent plus régulièrement que leurs homologues terrestres car les vents sont beaucoup plus puissants et réguliers au large que sur le continent, mais également parce qu’elles sont plus grandes. Cela renvoie à ce qu’on appelle le facteur de charge.
Le facteur de charge des éoliennes en mer, c’est-à-dire le rapport entre l’énergie qu’elles produisent par rapport à celle qu’elles pourraient produire si elles fonctionnaient à 100 %, est donc plus élevé que celui des éoliennes terrestres : 35 à 55 % vs. 26 % pour les éoliennes terrestres les plus modernes.
Qui décide de l'implantation des parcs éoliens en mer ?
L’État détermine les zones propices à l’installation de parcs éoliens en mer et attribue, par appels d’offres, à des producteurs, la mission de les construire.
RTE est l’opérateur industriel de la transition énergétique en mer, chargé d’acheminer pour l’ensemble des parcs éoliens en mer l’énergie produite jusqu’au réseau terrestre. Il prévoit d’investir environ 8 Mds d’€ bruts d’ici à 2035 pour le raccordement d’éoliennes offshore.
Sommes-nous sur la bonne trajectoire ?
10 parcs éoliens offshore devraient être mis en service d’ici à 2029.
Pour atteindre l’objectif le plus bas des six scénarios envisagés par RTE, soit 22 GW d’EMR en 2050, 1 GW/an d’éolien en mer doit être raccordé au réseau (rythme de développement actuel prévu par la programmation annuelle de l'énergie définie par l'Etat).
Pour répondre aux objectifs des autres scénarios, à plus fortes proportions d’EMR dans le mix électrique, il faut donc accélérer le développement de l’éolien en mer.
En conclusion
En conclusion, si le développement des EMR demande de répondre à certains défis, il s’avère incontournable pour atteindre les objectifs de neutralité carbone à horizon 2050, quels que soient les scénarios énergétiques envisagés.