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Peut-on stopper l’essor des énergies renouvelables (EnR) sur le territoire, si l’on souhaite atteindre la neutralité carbone ?
Cela implique :
- de réduire les émissions nationales de gaz à effet de serre d’un facteur 6 voire 8 en abandonnant le recours aux énergies fossiles
- de s’appuyer, dans une moindre mesure, sur les puits de carbone, notamment naturels (forêts, sols…) pour compenser les émissions résiduelles
À cette fin, les usages vont s’électrifier (dans l’industrie, les transports, le bâtiment…) Malgré des mesures d’efficacité énergétique voire de sobriété, les besoins en électricité décarbonée vont donc augmenter. Et c’est là le défi : il va falloir produire plus d’électricité pour y répondre, et de l’électricité 100 % décarbonée ! Pourquoi cela doit-il nécessairement passer par un développement significatif des énergies renouvelables (EnR) ? Réponse en data-clés.
Pourquoi le développement des EnR est-il incontournable ?
Pour rappel, RTE a envisagé 6 scénarios de production électrique pour 2050.
Tous reposent sur un développement important des énergies renouvelables (EnR)
Celles-ci représenteront entre 50 et 100 % du mix électrique français en 2050, selon que l’État décide de lancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires ou non (vs. 21,5 % en 2019).
Autrement dit, il serait nécessaire d’installer entre 159 et 368 GW d’EnR d’ici 2050 :
Pourquoi autant d’énergies renouvelables ?
Sur les 56 réacteurs nucléaires en activité en 2021, une grande partie, construite dans les années 1980, devra fermer pour raison industrielle à l'horizon 2060, avec un effet plus marqué autour de 2040. Or, si l’État actait aujourd’hui la construction de nouveaux EPR, ils ne seraient pas en service avant l'horizon 2035.
En outre, la vision industrielle la plus ambitieuse traduite dans le scénario N03 au moment de la publication de l’étude RTE consistait en :
- la construction de 14 nouveaux EPR,
- le développement de petits réacteurs modulaires (SMR),
- le prolongement de la durée de vie de l’essentiel des réacteurs actuels jusqu’à 60 ans, voire au-delà pour certains, sous réserve de remplir toutes les conditions de sûreté requises.
Ce parc nucléaire pourrait produire de l'ordre de 325 TWh en 2050.
Cela ne permettra pas de répondre à l’augmentation de la consommation électrique :
+ 35 % entre 2020 et 2050 dans la trajectoire de référence, du fait de la forte électrification des usages (mobilité électrique, conversion des industries à l’électricité…).
Pour combler la demande, TOUTES les énergies décarbonées devront donc être mobilisées.
Sommes-nous sur la bonne trajectoire ?
En 2022, le parc d’EnR représentait une puissance installée de 65 GW, avec :
- 25,7 GW d’hydraulique
- 20,6 GW d’éolien terrestre
- 480 MW d'éolien en mer avec la mise en service du premier parc éolien en mer français à Saint-Nazaire.
- 15,7 GW de solaire
- 2,3 GW de bioénergies
Dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), l’État prévoit :
73,5 GW d’EnR installées en 2023, puis 101 à 113 GW en 2028. Pour atteindre 159 à 368 GW d’EnR en 2050, le rythme des installations devra donc encore s’accélérer par rapport à aujourd’hui.
Qui décide du développement des EnR ?
L’État fixe les objectifs à atteindre en termes de mix énergétique, via la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE),
et lance des appels d’offres pour soutenir les différentes filières (solaire, éolien terrestre et marin…).
Les installations sont construites par des acteurs privés,
après études d’impact, concertations préalables et de nombreuses autorisations administratives prévues par les codes de l’Environnement et de l’Énergie.
RTE et les gestionnaires de réseau de distribution ne décident pas de l’installation ni de la localisation des nouveaux moyens de production, mais ils ont pour mission de :
- les raccorder au réseau électrique français
- de préparer leur insertion au sein du système électrique
Une filière d’avenir pour la France
De même que la relance du nucléaire créera de nouveaux emplois, la filière EnR a créé 166 000 équivalent temps plein (ETP) directement ou indirectement liés aux EnR en 2019 et elle en prévoit plus de 264 000 en 2028 (+ 59 %)
Les EnR pourraient en outre générer une valeur ajoutée brute supérieure à 24 milliards d’euros en 2028