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Quel mix électrique pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 ?
Pour le système électrique, cela implique :
- d’aller vers un mix électrique 100 % décarboné (d’origine nucléaire et/ou renouvelable)
- tout en augmentant sa capacité de production, afin de pouvoir répondre à l’électrification massive de nombreux usages (transport, chauffage, industrie…)
Et c’est là le défi :
Vers quel mix d’énergies devons-nous aller pour produire plus d’électricité, dans un contexte où le parc nucléaire français atteindra ses limites techniques de fonctionnement à l'horizon 2050/2060 ?
En d’autres termes, quelles proportions d’énergies renouvelables (EnR) ou de nucléaire de nouvelle génération seront nécessaires pour que le système électrique puisse alimenter tous les usages, à chaque instant et en tout point du territoire, sans coupure de courant et sans recourir aux énergies fossiles ?
Le mix électrique français est déjà décarboné à plus de 91 %. Facile, non ?
Mais le défi n’est pas si simple à relever :
- même si leur durée de vie était prolongée à 60 ans, la plupart des réacteurs nucléaires seront fermés entre 2050 et 2060
- la mise en service de l’EPR de Flamanville, prévue pour début 2024, ne suffira pas, à elle seule, à répondre à la hausse attendue des besoins électriques
En outre, afin de limiter rapidement l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la France s’est engagée, dans le cadre du Pacte Vert européen (Fit for 55), à réduire ses émissions de 55 % en 2030 par rapport à 1990. Pour atteindre cet objectif : La transition énergétique doit être rapide, dans tous les secteurs. Tous les moyens de production d’électricité décarbonée doivent être mobilisés.
Si la relance d’un programme nucléaire est actée dès aujourd’hui, les premiers réacteurs ne seront pas en service avant l'horizon 2035. Pour remplir l’objectif 2030, l'accélération du développement des EnR s’impose donc à court terme.
Ensuite, même dans le scénario le plus ambitieux en matière de développement nucléaire, qui constitue aujourd'hui la vision industrielle la plus haute transmise lors de la réalisation de l'étude (soit la construction de 14 nouveaux EPR, des projets de petits réacteurs modulaires - SMR - et le prolongement de la durée de vie de certains réacteurs à 60 ans), le nucléaire ne parviendra à répondre qu’à 50 % des besoins en électricité des Français, dans la trajectoire de consommation de référence.
C’est pourquoi, dans son rapport Futurs énergétiques 2050, RTE prévoit au moins 50 % d’EnR dans tous les scénarios qu’il soumet au débat, avec notamment, par rapport à 2020, au minimum une multiplication des capacités de production de :
Deux grandes familles de scénarios ont été envisagées par RTE pour 2050
Elles se distinguent par des choix politiques différents :
- l’orientation exclusive des investissements dans les énergies renouvelables (scénarios « M »)
- la relance d’un programme nucléaire, menant à un mix « EnR + nucléaire » (scénarios « N »)
Mais cette distinction ne doit pas être l’unique clé de lecture des six scénarios envisagés par RTE. Cela masquerait de grandes proximités techniques (forte part des EnR variables, importance des besoins en flexibilité) et économiques (prépondérance des investissements sur les coûts de fonctionnement) entre les scénarios.
Toutes ces trajectoires étudiées par RTE contribuent à l’objectif de neutralité carbone en 2050
Les futurs énergétiques 2050 proposent différents scénarios qui sont des chemins possibles pour atteindre la neutralité carbone. Il ne s'agit pas d'en choisir un et de le suivre à la lettre : ensemble, ils permettent d'éclairer les pouvoirs publics grâce aux grands enseignements qui en découlent.
Ils soulignent notamment deux conditions pour atteindre l’objectif :
Il est nécessaire de maximiser la production d’électricité décarbonée, notamment d’ici 2030 : le mix « EnR + nucléaire » est le plus à même de contribuer à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de la France en 2030
Il est urgent de définir dès à présent une trajectoire énergétique : en cas de relance d’un programme nucléaire, par exemple, les réacteurs ne seraient pas mis en service avant l'horizon 2035.