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Cette production pourrait constituer un levier pour décarboner les usages actuels de l'hydrogène, principalement dans l’industrie.
Cela implique notamment :
Et oui, même si l’électricité est décarbonée, il faut l’économiser ! L’objectif est de réduire de -40 % la consommation d’énergie finale en France d’ici 2050.
La consommation d’électricité annuelle en France s’élève à 473 TWh en 2019. Mais cela ne représente qu’un quart environ de la consommation totale d’énergie du pays. L’usage d’énergies fossiles est encore largement dominant dans le mix énergétique (dans l’industrie, les transports, le chauffage…).
Comme l’électricité produite en France est déjà décarbonée à hauteur de 91 % en moyenne ces dernières années, elle apparaît comme une solution de substitution idéale aux énergies fossiles. L’électrification des usages permettra de réduire considérablement les émissions de CO2 des secteurs concernés, ce qui devrait contribuer à diminuer de 35 % les émissions de CO2 en France d’ici 2050 (soit - 150 millions de tonnes de CO2).
Avec l’électrification des usages, la consommation d’électricité va inévitablement augmenter.
Selon le scénario de référence présenté par RTE dans son rapport Futurs énergétiques 2050, la consommation annuelle d’électricité devrait atteindre 645 TWh/an en 2050 (contre 460 TWh en 2019, soit une hausse d’environ 35 %) dont :
L'essor des véhicules électriques soulève des questions concernant la consommation d'énergie. Découvrez pourquoi il est crucial d'équilibrer cette demande pour éviter des impacts négatifs sur le réseau électrique.
[Cette vidéo réalisée pour RTE explique pourquoi l’essor des voitures électriques n’entraînera pas une explosion de la consommation d’électricité et comment elles contribueront à l’optimisation du réseau.]
Dis pourquoi les voitures électriques ne devraient pas faire exploser la consommation d’électricité ?
Recharger jusqu’à 15 millions de voitures électriques d’ici 2035… ça fait beaucoup mais c’est possible !
On entend parfois dire que l’essor des voitures électriques pourrait provoquer des pics de consommation coûteux et impossibles à gérer pour le réseau.
En réalité, d’ici 2035, la recharge de ces voitures devrait représenter environ 8 % de notre consommation totale.
En 2035, ces pics de consommation seront compensés par des diminutions dans d’autres secteurs. C’est l’effet de l’efficacité énergétique !
En plus, à cet horizon, le système électrique français sera largement capable d’absorber cette nouvelle demande.
Et puis, la recharge d’une voiture, on peut la programmer en journée par exemple, quand la production photovoltaïque est forte, ou la nuit, quand la consommation est au plus bas.
Mais une voiture, c’est aussi une batterie électrique quand elle ne roule pas, soit 95 % du temps, une batterie pour alimenter son logement en électricité, ou la réinjecter dans le réseau de la collectivité et stocker l’électricité renouvelable pour la réutiliser à d’autres moments.
En 2028, la capacité de stockage de ces batteries devrait représenter l’équivalent de la consommation électrique de l’agglomération de Bordeaux pendant 15 jours.
Alors OUI, les voitures électriques sont en plein boom mais NON, elles ne devraient pas faire exploser la consommation.
Les véhicules électriques augmentent la demande d'électricité, surtout durant les pics de consommation. Cette vidéo explore les stratégies possibles pour éviter de surcharger le réseau tout en soutenant la transition énergétique.
[Cette vidéo réalisée pour RTE explore l’impact des véhicules électriques sur les pics de consommation hivernaux et montre comment leur recharge flexible peut aider à mieux répartir la demande.]
Vrai ou Faux ? À l’avenir, la consommation des véhicules électriques va aggraver la pointe de consommation en hiver ?
C’est vrai et faux !
Ce ne sont pas moins de 15 millions de véhicules électrique qui pourraient être déployés d’ici à 2035 en France.
Même si le système électrique sera tout à fait capable d’accueillir ces nouvelles consommations d’électricité à cette échéance, elles portent malgré tout un véritable enjeu sur les questions de recharge qui viendraient s’ajouter aux périodes de fortes consommations déjà observées, en hiver notamment.
Mais c’était sans compter sur… le caractère flexible de cette nouvelle consommation.
En effet, la recharge d’un véhicule électrique peut être considérée comme une forme de stockage d’énergie qui sera consommée plus tard, grâce à sa batterie.
Ainsi, cela permet facilement de déplacer cette consommation dans le temps, de la même manière que l’eau chaude sanitaire dont la production par les ballons est pilotée depuis les années 80 via de signal des « heures creuses ».
Ainsi, le placement optimisé de cette nouvelle consommation, ou a minima son déplacement lors de périodes de tension, permettra de ne pas accentuer les pointes électriques hivernales et de fournir des leviers de flexibilité supplémentaires pour la gestion du système !
Au-delà du scénario de référence, RTE a étudié deux scénarios complémentaires :
> Le scénario « Sobriété », qui repose sur des changements très profonds dans les modes de vie et dans l’organisation sociétale : moins de déplacements individuels, moindre consommation de biens manufacturés, économie du partage, baisse de la température de consigne de chauffage, plus de télétravail, sobriété numérique, etc.
Une telle trajectoire permettrait de limiter à 555 TWh la consommation électrique en 2050 (+ 15 % par rapport à 2019).
Mais, au-delà des actions individuelles, la réussite de ce scénario suppose qu’il soit organisé à l’échelle de la société, avec des incitations économiques et/ou des réglementations.
> Le scénario « Réindustrialisation profonde », qui explore les conséquences énergétiques d’une relance importante de l’industrie en France. Il suppose des investissements spécifiques dans les secteurs industriels stratégiques, mais aussi la relocalisation de certaines productions concurrentielles ou particulièrement émettrices de CO2.
Cela se traduirait notamment par une forte hausse des besoins en électricité : 755 TWh / an (+ 64 % par rapport à 2019).
Mais s’accompagnerait d’une diminution notable de l’empreinte carbone de la France.
[Cette vidéo réalisée pour RTE traite le sujet des futurs énergétiques 2050]
Voix off : On vous a dit que la France s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.
Mais saviez-vous que cela signifie :
Pour remplir ce défi, RTE a réalisé une étude d'ampleur inédite après deux ans de concertation pour comprendre comment on peut faire.
Du côté de la consommation, trois scénarios : référence, sobriété et réindustrialisation.
Pour faire baisser la consommation d'énergie fossile, il faut :
Mais gardez bien en tête que dans tous les cas, même si nous réduisons notre consommation d'énergie globale, notre consommation électrique va augmenter.
En fonction de nos choix de société et de nos ambitions de réindustrialisation, cette augmentation sera de plus 16 % à plus 60 % par rapport à aujourd'hui.
Il va donc falloir que l'on produise plus d'électricité décarbonée.
Oui, mais comment ?
Les deux grandes options sont les énergies renouvelables et le nucléaire. Même si on le voulait, le nucléaire ne pourrait pas assurer seul l'ensemble de la production.
Il faut donc développer les énergies renouvelables. Mais pas seulement un peu. Il faudra les développer soit beaucoup, soit beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Cela dépend des scénarios, du nombre de constructions de centrales nucléaires, du fonctionnement des centrales actuelles, etc.
Une chose est certaine, plus il y aura d'énergie renouvelable, plus il faudra créer d'outils pour compenser la variabilité des conditions météo.
Par exemple, grâce au stockage par batterie ou à l'utilisation de gaz vert pour produire de l'électricité.
D'un point de vue économique, les coûts des scénarios sont proches.
Mais dans la plupart des options étudiées, celles où l'on construit de nouveaux réacteurs ont un coût complet plus faible pour la collectivité. C'est-à-dire en considérant tous les coûts de la construction au démantèlement, les outils de flexibilité et la mise en place du réseau.
Ce nouveau système électrique aura un coût légèrement croissant, prévisible, et remplacera les imports de pétrole, de gaz et de charbon.
Pour l'analyse approfondie de l'impact environnemental des scénarios, aucune source d'énergie n'est neutre.
Pour chaque scénario, RTE a calculé :
Mais retenez bien que, quel que soit le scénario choisi, il y a urgence à se mobiliser pour lutter contre le changement climatique.
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Agir sur la consommation grâce à l’efficacité énergétique, voire la sobriété, est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques tout en assurant la sécurité d’approvisionnement. C’est encore plus vrai dans le cas d’une politique ambitieuse de réindustrialisation (décarbonée) de la France.